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Grève au centre de tri de la poste : les exigences du personnel

Par La rédaction
28 juin 2024

Depuis mardi, le centre de tri de la Poste à Concordia est paralysé par une grève de son personnel. Laurent Laurier, représentant syndical de Sud PTT GWA, nous explique les raisons de ce mouvement social et les attentes des grévistes.

«On estime aujourd'hui que l'État donne à la Poste 80 millions pour la distribution des plis électoraux. On s’attend à ce que la Poste fasse aussi un effort et mette la main à la poche pour ses salariés», indique Laurent Laurier, représentant syndical de Sud PTT GWA. Depuis mardi 25 juin, environ 50% du personnel du centre de tri à Concordia est en grève.

Cette mobilisation massive est soutenue par tous les syndicats de la Poste (CFTC, CGT, FO-COM et SUD PTT GWA). Laurent Laurier souligne l'unité rare de ces organisations : «Les quatre syndicats sont solidaires. En ce moment même où je vous parle, les quatre sont devant la Poste en grève.»

UNE PRIME EXCEPTIONNELLE

Laurent Laurier insiste sur l’aspect imprévu de la surcharge de travail menant à la grève. Les syndicats estiment que la Poste aurait dû attribuer une prime exceptionnelle en compensation: «Les syndicats avaient demandé une prime d'au moins 600 euros», précise-t-il.

Le représentant critique également les conditions de travail au centre de tri, particulièrement en période électorale. Il évoque des listes électorales obsolètes et un gaspillage important de papier. «Sur la dernière élection, on nous avait demandé de bien faire la séparation entre l'adresse incorrecte, les gens qui ne sont plus là... Et au bout du compte, nous avons reçu une lettre nous indiquant de tout jeter dans la même benne», déplore-t-il.

UNE GREVE PROLONGEE

Les grévistes attendent une réponse favorable de la Poste, espérant au moins une prime exceptionnelle pour compenser les efforts supplémentaires demandés. «On attend que la Poste mette la main à la poche et qu'au moins ils nous fassent bénéficier de la grosse enveloppe qu'ils ont eue,» déclare Laurent Laurier. Pour lui, il est crucial que les grandes entreprises redistribuent équitablement leurs ressources à leurs employés, surtout dans un contexte de forte inflation.

La grève pourrait se prolonger si les revendications ne sont pas entendues. «On risque sûrement de reprendre le travail demain (vendredi 28 juin). Mais il y aura un préavis de grève lancé encore pour la semaine prochaine pour le deuxième tour,» annonce Laurent Laurier.

En attendant, la situation reste tendue. Les grévistes espèrent obtenir gain de cause pour améliorer leurs conditions de travail et obtenir une reconnaissance financière de leurs efforts supplémentaires. 

La rédaction

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