Commémoration de l’abolition de l’esclavage, un 28 mai célébré à Colombier : deux premières !
Rétablissant la réalité de l’histoire, la commémoration de l’abolition de l’esclavage a, pour la première fois dans l’histoire de l’île, été célébrée un 28 mai. Hier, donc, et là aussi pour la première fois, la célébration a eu lieu dans le décor pittoresque de la vallée de Colombier, berceau et gardien de l’histoire de Saint-Martin.
« Une commémoration qui pour la première fois se déroule un 28 mai, date historique de l’abolition de l’esclavage à Saint-Martin qui a été révélée par les recherches de madame Daniella Jeffry que je salue, avec le soutien de la Direction des Archives Territoriales et du Patrimoine de la Collectivité pour les procédures administratives », a annoncé le Président Gibbs lors de son allocution publique, face à un parterre d’officiels, mais aussi de la population qui s’était pressée, en cette matinée, pour assister aux belles démonstrations des traditions dansées, chantées et théâtrales présentées par la compagnie Grain d’Or et les enfants des écoles Elie Gibs et de l’association BCD (Bibliothèque et centre de documentation). « Je remercie madame la Préfète et ses services qui nous ont accompagnés dans cette démarche qui a abouti à la publication d’une circulaire nous autorisant à célébrer ce lundi 28 mai. Reste désormais à obtenir le décret ministériel définitif qui fixera le 28 mai comme date officielle de commémoration à Saint-Martin ».
Colombier, berceau et gardien de la culture de l’île
Le Président Gibbs a ainsi marqué sa volonté de délocaliser pour cette année la cérémonie qui se passait jusqu’alors au pied de la statue « Lady Liberty », au rond-point d’Agrément : «
J’ai une tendresse particulière pour Colombier… Pour ses paysages bien sûr, son patrimoine sauvegardé, pour ces témoignages de notre histoire matériels ou immatériels mais tellement palpables, pour cette odeur incomparable de terre retournée après la pluie et le thermomètre qui chute subitement à l’abri des grands arbres... Mais surtout parce que pour le Saint-Martinois que je suis, Colombier représente le Saint-Martin d’antan, celui fièrement, solidement campé sur ses valeurs de solidarité et d’entraide. Le temps ne semble pas avoir de prise sur Colombier et la sauvegarde et la mise en valeur de cette authenticité, nous la devons aux familles qui y vivent depuis toujours et qui cultivent, au quotidien, ce vivre-ensemble chaleureux », rendant un vibrant hommage aux femmes et aux hommes, aux associations locales qui, en faisant perdurer l’histoire et la tradition de ce quartier, permettent à l’ensemble du territoire de préserver ses richesses culturelles et de patrimoine.
