Festival du cerf-volant : faire vivre la tradition
Plus de 250 enfants ont découvert les joies du cerf-volant lors du 1er festival qui lui était consacré mercredi dernier à Galisbay. L'événement a été initié par la CTOS qui souhaite, dans le cadre des activités périscolaires, encourager la transmission des traditions et du patrimoine. Car le cerf-volant est bien plus qu’un simple bout de papier ou de tissu virevoltant dans les airs.
Le cerf-volant a en effet de multiples significations qui ont évoluées à travers les âges. Il y a 2500 ans de cela en Chine, il était un outil militaire pour communiquer avec les alliés ou effrayer les ennemis qui croyaient voir un mauvais esprit voler dans le ciel, prenant la forme d’un dragon. La forme de losange la plus répandue encore aujourd’hui serait donc une tête de dragon stylisée. Il a eu par la suite une connotation religieuse, comme au Guatemala où il s’envole à la Toussaint pour permettre aux âmes perdues de s’y accrocher pour rejoindre les cieux. Aux Antilles, la tradition veut que l’on fasse voler les cerfs-volants pendant les fêtes de Pâques.
DE LA FABRICATION À L’ÉVOLUTION
En ce mercredi matin, les enfants accueillis en centre de loisirs par la CTOS, ont été rejoints par les enfants des associations Nature is the Key, Cobraced et des élèves du collège Mont des Accords. Ces derniers avaient déjà confectionnés leurs cerfs-volants au début des vacances, tout comme les enfants de la CTOS ; pour les autres, un atelier de fabrication avait été prévu. Avec des buchettes de coco, du papier journal, un bout de ficelle et un peu de scotch, les petits cerf-volant ont vite pris forme. Tout ce petit monde a ensuite pu appréhender l’art de les faire voler en tenant compte du vent, de la manière de le lancer et de tirer sur la ficelle pour le faire monter, avant de le faire évoluer et danser dans le ciel. Nombre de parents, qui bénévolement ont aidés à la construction des cerfs-volants, étaient présents et n’ont pu résister à la tentation de renouer avec l’activité de leur enfance. Les alizés étaient eux aussi au rendez-vous pour contribuer à ce très joli spectacle.
La CTOS a d’ailleurs bien l’intention de faire perdurer cette tradition, qui séduit à tout âge, et envisage de consacrer une journée chaque année à l’art du cerf-volant.