Fleuron du tourisme de luxe, la Samanna a rouvert !
Relativement épargnée par Irma, la Samanna a subi peu de dégâts si ce n’est la destruction des jardins et des toitures en tuiles de bâtiments annexes. Globalement, les structures, robustes, ont tenu et les stores anticycloniques ont protégé les 83 chambres et huit villas de luxe. Mais le classement en cinq étoiles implique que tout soit irréprochable. Le groupe Belmond a donc investit plus de vingt millions de dollars et entrepris six mois de travaux pour rénover entièrement l’hôtel.
Une soixantaine de chambres et sept villas sont actuellement disponibles pour la clientèle huppée habituée du lieu.
UN REDÉMARRAGE EN DEUX TEMPS
Les premiers clients sont arrivés dès hier, mais le taux de remplissage sur décembre est de seulement 35% avec un pic à 60 % pour les fêtes. Une situation qui n’inquiète pas la direction et a même été souhaitée afin d’opérer encore quelques changements dans les semaines à venir dont un majeur : le remplacement du mobilier des chambres et de toutes les parties communes, restaurants compris. Les designers du groupe, basés à Londres, ayant un peu tardé dans leurs choix, le mobilier n’arrivera qu’au cours du premier trimestre 2019. Les anciens meubles seront réutilisés pour aménager les parties réservées au personnel, vendus ou donnés pour le reste. La réouverture totale de la Samana ne pourra se faire qu’une fois ce changement opéré.
DES ÉQUIPES 5 ÉTOILES
Le plan de restructuration avait fait couler beaucoup d’encre. Aujourd’hui sur les 120 employés que compte l’hôtel, un quart fait partie de l’ancienne équipe. Le choix a été fait de recruter du personnel ayant déjà une expérience dans l’hôtellerie ou la restauration, et, majoritairement à Saint-Martin. Le groupe Belmond a mis en place une formation continue pour les nouvelles recrues pour pallier leur manque d’expérience en hôtel cinq étoiles. Arrivée depuis trois mois sur l’île, c’est Éléonore Astier-Petin, forte de son expérience dans les palaces du monde entier, qui reprend la direction générale de l’hôtel, assistée par une équipe mixte de Saint-martinois, français, et haïtiens.
CE QUI CHANGE
Les restaurants changent de noms et tendent vers plus de simplicité. Ainsi, l’ancien restaurant gastronomique, appelé désormais l’Oursin, développera un concept bistronomie plus accessible. C’est un chef italien, Gianluca, qui a fait ses armes en Relais & Châteaux, qui reprend les commandes des cuisines. L’Interlude, le restaurant de la piscine, devient le Corail et sera entièrement dédié aux petits déjeuners. Quant au restaurant de la plage, « Laplaj », il proposera outre le service du déjeuner, snacks et boissons durant la journée.
Trois boutiques dont les concessions ont été accordées à des personnes extérieures commercialiseront respectivement des articles au logo de l’hôtel et des produits de première nécessité pour la première, du prêt à porter et des accessoires haut de gamme pour la seconde et une gamme de produits cosmétiques naturels pour la dernière.
Côté animation, le peintre Roland Richardson exposera ses œuvres et animera une fois par semaine un atelier de peinture pour la clientèle de l’hôtel.
Seul bémol, la clientèle extérieure n’aura pas accès à l’hôtel avant l’année prochaine … lorsque le nouveau mobilier, des restaurant notamment, sera mis en place. Il faudra donc patienter encore un peu pour s’offrir une pause dans ce luxueux paradis.