Obligation de signature d’une convention pour pouvoir accueillir les touristes américains
27 Novembre 2020
A titre expérimental et à compter du 1er décembre prochain, les établissements hôteliers, les guest-house, les villas et autres AirBnB classés dans la catégorie d’établissements professionnels, pourront accueillir des touristes en provenance des pays étrangers décrétés à risque par la France, dont les Etats-Unis, sous la condition d’avoir signé une convention avec l’ARS et la préfecture, engageant leurs responsabilités.
Ladite convention qui sera signée individuellement en préfecture par chaque établissement hébergeur, l’engagera à vérifier que le touriste est bien en possession d’un test PCR négatif réalisé dans les 72 heures avant l’arrivée sur le territoire. Si l’hébergeur constate que les voyageurs sont en possession d’un test réalisé entre les 72 heureset les 120 heures, ceux-là devront impérativement aller effectuer un test antigénique dans le drive géré par la Croix Rouge qui était jusqu’alors installé à Friar’s Bay et qui devrait déménager dès samedi dans un autre lieu dédié à Hope Estate. Ce test sera effectué gratuitement. En cas de résultat positif, le voyageur devra s’engager dans une démarche d’acceptation d’isolement de 5 jours, sous contrôle de l’hébergeur. Et tant que les résultats des tests resteront positifs, le voyageur sera en isolement et il ne pourra pas repartir. Il devra rester à ses frais.
Une convention, condition sine qua non
« La seule condition pour qu’un établissement hébergeur puisse accueillir un touriste américain, repose sur la signature de cette convention », a insisté la préfète Feucher au cours d’une conférence de presse tenue hier après-midi, en présence de Paul Guibert, directeur territorial de l’ARS, du président de la Collectivité Daniel Gibbs et du président du Club du Tourisme, Patrice Seguin.
« Cette expérimentation est une chance qui nous a été concédée par le gouvernement français et qui permet de clarifier cette situation où les américains sont autorisés à séjourner à Sint Maarten, à Saint-Barthélemy (par une dérogation qui a été accordée au président de la Collectivité de Saint-Barthélemy), alors qu’ils n’étaient pas autorisés à Saint-Martin », continue la préfète Feucher qui prévient également qu’à « la moindre dérive l’expérimentation sera stoppée ».
« Cette expérimentation est une chance qui nous a été concédée par le gouvernement français et qui permet de clarifier cette situation où les américains sont autorisés à séjourner à Sint Maarten, à Saint-Barthélemy (par une dérogation qui a été accordée au président de la Collectivité de Saint-Barthélemy), alors qu’ils n’étaient pas autorisés à Saint-Martin », continue la préfète Feucher qui prévient également qu’à « la moindre dérive l’expérimentation sera stoppée ».
Accueil chez l’habitant interdit
Le président Gibbs a accueilli l’annonce de cette convention comme une bonne nouvelle, surtout après les 3 dernières années difficiles et a rappelé que cela allait dans le sens des vœux exprimés par la Collectivité à l’Etat depuis plusieurs mois, et allait permettre de « lever les ambigüités et incompréhensions en matière d’accueil des touristes étrangers libres de fréquenter le territoire sans pouvoir y séjourner ». Pour autant, le président Gibbs a levé des interrogations relatives à « l’accueil chez l’habitant » des personnes en provenance des Etats-Unis. En effet, est-ce que les foyers saint-martinois pourront accueillir en leur sein les membres de leur famille qui résident aux Etats-Unis ? A cette question, la préfète a clairement répondu que pour l’heure, « le territoire français est toujours sous le régime de l’interdiction de l’accueil des ressortissants nord-américains, et par conséquent l’expérimentation ne concerne que les établissements professionnels ».
Une lueur d’espoir pour le secteur touristique
Le président Seguin du Club du tourisme a lui aussi indiqué qu’un protocole de cette nature était attendu depuis plusieurs mois pas les professionnels du tourisme qui espérait qu'il intervienne plus tôt, et au plus tard le 1er novembre, mais il s’est accordé à reprendre les termes employés par la préfète Feucher puis par le président Gibbs : « Mieux vaut tard que jamais ». Pour Patrice Seguin la signature de ces conventions avec les établissements d’hébergement va permettre de voir une lueur d’espoir à l’issue de tous ces mois très difficiles pour le secteur touristique. « En terme de communication, nous allons maintenant nous employer à transformer la mise en place de ce protocole en message positif de séjours sécurisés et sécurisants pour les touristes ». Patrice Seguin a également indiqué que l’annonce de ce protocole d’accueil des américains avait fait revoir la position de non-réouverture de l’hôtel Belmond la Samanna, qui pourrait envisager une réouverture courant février prochain.
Des conventions engageant donc très fortement la responsabilité des hébergeurs qui devront venir la signer directement en préfecture, après avoir pris attache à l’adresse mail suivante : suivi-covid@saint-barth-saint-martin.gouv.fr.
Des conventions engageant donc très fortement la responsabilité des hébergeurs qui devront venir la signer directement en préfecture, après avoir pris attache à l’adresse mail suivante : suivi-covid@saint-barth-saint-martin.gouv.fr.