Trois vies sauvées "in extrémis"
Par La rédaction
05 August 2020
Il est 20h50, vendredi 31 Juillet, quand les équipes bénévoles des stations SNSM de St. Martin et de St. Barthélemy sont toutes deux engagées par le CROSS-AG (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage des Antilles-Guyane) pour secourir les passagers d'un bateau en train de couler.
Il y a très peu d'informations : un jeune à bord du bateau a réussi à joindre la gendarmerie par téléphone à 20h40 ; il était paniqué et a tout juste eu le temps de dire qu'il se trouvait à bord d'un bateau à moteur en train de couler "à proximité de Tintamarre" avec deux aautres personnes à bord, quand la communication fut interrompue. Les gendarmes essaient de rappeler le numéro en vain. Ils alertent alors le CROSS qui diffuse un Mayday Relay et missionne les équipes des stations SNSM de St-Martin et de St-Barth pour intervenir sur zone. L'hélicoptère Dragon 971 de la Guadeloupe est aussi réquisitionné, avec des plongeurs. Entre temps Orange-Caraïbe, à la demande du CROSS et de la Gendarmerie, transmet l'identité et l'adresse d'abonnement téléphonique ainsi que la liste des derniers appels de la personne ayant donné l'alerte.
La Rescue Star de St-Martin arrive sur zone à 22h00 et débute les recherches. Elle commence par une investigation dans la Baie de Tintamarre : un seul voilier est au mouillage, à bord des jeunes qui n'ont rien vu, ni rien entendu d'anormal dans le secteur. Le CROSS donne alors à la Rescue Star un secteur de recherche à quadriller.
À 22h18 le CROSS arrive à contacter par téléphone les parents du jeune et le père, propriétaire du bateau en question, confirme que le bateau est bien parti en mer vers 19h pour une partie de pêche "entre Tintamarre et Anguilla", avec à son bord son fils de 16 ans, un ami du même âge, ainsi que le capitaine, un homme de 47 ans et peut-être une autre personne... Le bateau est un Cap Camara, de couleur bleu de 30 pieds, avec un taud beige. Aucune des personnes à bord n'est joignable par téléphone.
La vedette SNS 269 de la SNSM de St-Barth arrive sur zone à 22h25 et entame elle aussi des recherches sur un autre secteur. Une patrouille terrestre de la Gendarmerie est engagée pour faire des recherches à terre, du côté de la décharge et de Wilderness, vers où portent le vent et le courant, et les naufragés (dont on ignore la position au moment du naufrage) auraient pu dériver. Le Dragon 971 avise qu'il est finalement indisponible suite à une avarie au décollage.
Les deux bateaux SNSM sillonnent chacun leur zone de recherche, avec projecteurs et jumelles thermiques, quand à 22h43, l'équipage de la SNS 269 de St-Barth localise trois personnes dans l’eau. Elles sont accrochées à une glacière et ont toutes un gilet de sauvetage. Elles sont vite hissées à bord de la vedette et immédiatement examinées. En bonne santé, elles confirment qu'elles n'étaient que trois à bord du bateau. L'équipage de la SNS 269 prête des vestes de quart aux naufragés qui ont froid après avoir passé près de deux heures dans l'eau. À 22h55, les rescapés sont transférés sur la Rescue Star de St-Martin. La Rescue Star arrive à quai à la Marina Fort Louis à 23h30, où les parents et amis des rescapés les attendent, évidemment ravis de retrouver leurs enfants, mouillés mais vivants !
À la même heure, la SNS 269 arrive sur la zone de pêche à la position donnée par le capitaine, mais le bateau a disparu complètement ; il n'en reste aucune trace, aucun débris flottant, aucune odeur de carburant ni signe de pollution. Le CROSS donne donc liberté de manœuvre à la SNS 269 qui repart pour Gustavia, où elle est de retour à quai à 00h50.
Le capitaine du bateau raconte aux équipiers de la Rescue Star qu’ils étaient mouillés approximativement à 3 milles nautiques (NM) au Nord-Est de Tintamarre dans à peu près 30m de fond, en train de pêcher quand ils se sont aperçus que le bateau se remplissait d'eau à l'arrière. Ils ont pu démarrer les moteurs pour s'approcher de l'île, mais ont dû abandonner le navire rapidement. Ils n’ont pas passé d'appel à la VHF, pas eu le temps d'utiliser des feux de détresse, mais seulement d'enfiler leur gilets de sauvetage et de passer ce coup de fil à la dernière minute au "17" avant de se retrouver dans l'eau sans liaison téléphonique. Ils avaient réussi à récupérer une des deux glacières du bord et s'en sont servis comme support de flottaison. Il estime qu’ils étaient alors à 2 NM de l’ile. Ils ont nagé en direction de Tintamarre pendant 1h45 quand la SNSM de St. Barth les a récupérés. Ils avaient vu un autre bateau (la Rescue Star) qui faisait cap sur eux pendant un moment avant qu'il ne se déroute en direction de la Baie de Tintamarre; ils n'avaient aucun moyen de l’alerter sur leur position, trop loin pour être entendus et sans aucune lumière (pourtant obligatoire !) sur leurs gilets de sauvetage.
Fort heureusement, ils ont été aperçus par la SNS 269, 3/4h plus tard. Mis à part une grosse peur et la perte du bateau, ils s'en sortent bien. Ils ne partiront plus jamais en mer sans moyens d’alerter les secours, sans sac étanche pour le téléphone et signaux de détresse, ni sans lumière sur les gilets de sauvetage.
Le propriétaire allait essayer de localiser et de renflouer son bateau dès le lendemain.
Les familles sont très reconnaissantes envers tous ceux qui ont participé à ce sauvetage, au CROSS-AG qui a coordonné l'opération, et surtout aux deux stations SNSM de St-Barth et de St-Martin dont les secouristes bénévoles sont toujours prêts à partir 24h/24 et 7/7 pour sauver des vies en mer.
La Rescue Star de St-Martin arrive sur zone à 22h00 et débute les recherches. Elle commence par une investigation dans la Baie de Tintamarre : un seul voilier est au mouillage, à bord des jeunes qui n'ont rien vu, ni rien entendu d'anormal dans le secteur. Le CROSS donne alors à la Rescue Star un secteur de recherche à quadriller.
À 22h18 le CROSS arrive à contacter par téléphone les parents du jeune et le père, propriétaire du bateau en question, confirme que le bateau est bien parti en mer vers 19h pour une partie de pêche "entre Tintamarre et Anguilla", avec à son bord son fils de 16 ans, un ami du même âge, ainsi que le capitaine, un homme de 47 ans et peut-être une autre personne... Le bateau est un Cap Camara, de couleur bleu de 30 pieds, avec un taud beige. Aucune des personnes à bord n'est joignable par téléphone.
La vedette SNS 269 de la SNSM de St-Barth arrive sur zone à 22h25 et entame elle aussi des recherches sur un autre secteur. Une patrouille terrestre de la Gendarmerie est engagée pour faire des recherches à terre, du côté de la décharge et de Wilderness, vers où portent le vent et le courant, et les naufragés (dont on ignore la position au moment du naufrage) auraient pu dériver. Le Dragon 971 avise qu'il est finalement indisponible suite à une avarie au décollage.
Les deux bateaux SNSM sillonnent chacun leur zone de recherche, avec projecteurs et jumelles thermiques, quand à 22h43, l'équipage de la SNS 269 de St-Barth localise trois personnes dans l’eau. Elles sont accrochées à une glacière et ont toutes un gilet de sauvetage. Elles sont vite hissées à bord de la vedette et immédiatement examinées. En bonne santé, elles confirment qu'elles n'étaient que trois à bord du bateau. L'équipage de la SNS 269 prête des vestes de quart aux naufragés qui ont froid après avoir passé près de deux heures dans l'eau. À 22h55, les rescapés sont transférés sur la Rescue Star de St-Martin. La Rescue Star arrive à quai à la Marina Fort Louis à 23h30, où les parents et amis des rescapés les attendent, évidemment ravis de retrouver leurs enfants, mouillés mais vivants !
À la même heure, la SNS 269 arrive sur la zone de pêche à la position donnée par le capitaine, mais le bateau a disparu complètement ; il n'en reste aucune trace, aucun débris flottant, aucune odeur de carburant ni signe de pollution. Le CROSS donne donc liberté de manœuvre à la SNS 269 qui repart pour Gustavia, où elle est de retour à quai à 00h50.
Le capitaine du bateau raconte aux équipiers de la Rescue Star qu’ils étaient mouillés approximativement à 3 milles nautiques (NM) au Nord-Est de Tintamarre dans à peu près 30m de fond, en train de pêcher quand ils se sont aperçus que le bateau se remplissait d'eau à l'arrière. Ils ont pu démarrer les moteurs pour s'approcher de l'île, mais ont dû abandonner le navire rapidement. Ils n’ont pas passé d'appel à la VHF, pas eu le temps d'utiliser des feux de détresse, mais seulement d'enfiler leur gilets de sauvetage et de passer ce coup de fil à la dernière minute au "17" avant de se retrouver dans l'eau sans liaison téléphonique. Ils avaient réussi à récupérer une des deux glacières du bord et s'en sont servis comme support de flottaison. Il estime qu’ils étaient alors à 2 NM de l’ile. Ils ont nagé en direction de Tintamarre pendant 1h45 quand la SNSM de St. Barth les a récupérés. Ils avaient vu un autre bateau (la Rescue Star) qui faisait cap sur eux pendant un moment avant qu'il ne se déroute en direction de la Baie de Tintamarre; ils n'avaient aucun moyen de l’alerter sur leur position, trop loin pour être entendus et sans aucune lumière (pourtant obligatoire !) sur leurs gilets de sauvetage.
Fort heureusement, ils ont été aperçus par la SNS 269, 3/4h plus tard. Mis à part une grosse peur et la perte du bateau, ils s'en sortent bien. Ils ne partiront plus jamais en mer sans moyens d’alerter les secours, sans sac étanche pour le téléphone et signaux de détresse, ni sans lumière sur les gilets de sauvetage.
Le propriétaire allait essayer de localiser et de renflouer son bateau dès le lendemain.
Les familles sont très reconnaissantes envers tous ceux qui ont participé à ce sauvetage, au CROSS-AG qui a coordonné l'opération, et surtout aux deux stations SNSM de St-Barth et de St-Martin dont les secouristes bénévoles sont toujours prêts à partir 24h/24 et 7/7 pour sauver des vies en mer.
La rédaction