La Banque des Territoires : une aide financière précieuse

Loïc Rolland, directeur régional Antilles-Guyane de la Banque des Territoires, était présent à Saint-Martin jeudi pour signer deux conventions, l’une avec l’établissement portuaire et l’autre avec le Living Museum. Deux projets très différents, l’un concernant la transition écologique et l’autre la cohésion sociale et territoriale, mais deux thématiques inscrites dans l’ADN de l’établissement public.
La vocation de la Banque des Territoires, émanation de la Caisse des dépôts, est d’accompagner tous les acteurs territoriaux dans la concrétisation de leurs projets d’intérêt général par le biais de conseils, prêts, investissements en fonds propres, consignations et services bancaires. Les deux nouveaux projets soutenus à Saint-Martin, le port de Galisbay et le Living Museum, sont financés via le Livret A. Une manière d’utiliser l’épargne de la population à son profit et de sécuriser le taux pour les bénéficiaires, avec une offre indexée sur le taux du livret.
Un prêt pour la transformation du port de Galisbay
Première étape pour Loïc Rolland, accompagné de Jennifer Martin, chargée du développement territorial pour la Guadeloupe et les îles du Nord, le port de Galisbay où il a signé avec Albéric Ellis, le directeur général de l’établissement portuaire et en présence d’une partie des membres du conseil d’administration, un prêt de 3,2 M€ sur 25 ans afin de soutenir la transition écologique du port. Ce prêt, et l’aide financière de la Collectivité, permettront de financer la réhabilitation et l'extension du hangar de stockage de marchandises, endommagé lors du passage d’Irma, ainsi que la réfection de sa plate-forme logistique de 15 250 m². Cette dernière, revêtue de sable, devait être entièrement rénovée afin de satisfaire aux besoins environnementaux (les conteneurs stockés à même le sol impactant la gestion des eaux pluviales) et d’optimiser l’espace en permettant d’empiler les conteneurs. Des dispositifs antipollution, inexistants aujourd’hui, seront bientôt installés. La zone sera également sécurisée avec l’amélioration de l’éclairage et l’installation de caméras de vidéosurveillance. Malgré la complexité du projet, les travaux devant être réalisés tout en maintenant l’activité, les délais sont tenus !
Dès le mois de mars, c’est la rénovation des 1000m2 du hangar de stockage et la création d’une extension de 200m2 qui seront lancés. L’objectif sera de le remettre entièrement aux normes, d’améliorer sa résilience vis-à-vis des risques sismiques, et de l’inscrire dans un développement plus durable en installant des panneaux photovoltaïques et un système de récupération des eaux de pluie incluant un dispositif de traitement avec séparateur à Hydrocarbures.
Ces deux opérations sont le début d’une transformation complète du port qui à terme sera équipé d’un nouveau quai de 300m et surtout aménagé avec un tirant d’eau de 5m50 à 9m50 autorisant la venue de plus gros navires. Les études environnementales ont déjà été réalisées et le dossier est sur le bureau de la DEAL. L’ensemble de ces travaux représentent un budget total de 150M€. Le montage financier est en cours de finalisation sur fonds publics et privés.
Une aide au démarrage pour le Living Museum
L’après-midi, Loïc Rolland et Jennifer Martin, accompagnés de la sous-préfète, se sont rendus au Living Museum à Hope Estate, auquel la Banque des Territoires a accordé une aide au démarrage de 30 000 €. Cet accompagnement financier va permettre de finaliser les travaux des locaux de 151m2 : isolation, électricité, barrières d’escalier, création d’un sanitaire accessible aux personnes à mobilité réduite et la création d’une scène pour le mini-théâtre. Ouvert il y a un mois jour pour jour, le Living Museum, qui s’inscrit dans l’accompagnement des personnes souffrant de maux affectant leur santé mentale, a déjà reçu la visite de 113 personnes. Ce lieu unique en France, mais déjà expérimenté de par le monde, a la particularité d’être ouvert à tous et n’est pas, contrairement à ses 41 homologues, adossé à un hôpital psychiatrique. Les « artistes en devenir » qui le fréquentent, à leur guise ou accompagnés par des assistantes sociales, psychologues ou structures associatives, y trouvent une sorte d’exutoire leur permettant d’extérioriser leurs souffrances, souvent multiples. L’outil est mis à disposition de chacun, mais aussi des associations, des gendarmes qui l’utilisent pour sensibiliser les jeunes en errance, et plus largement par tous les acteurs sociaux et médicaux du territoire. À travers son soutien, la Banque des Territoires affirme son engagement en faveur de l’économie sociale et solidaire. A suivre dans notre prochaine édition, les premiers résultats de ce lieu hors norme.
