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Rencontre entre l’UPESM et le vice-recteur : des réponses aux préoccupations des parents

Par La rédaction
28 January 2025

L’Union des Parents d’Élèves de Saint-Martin (UPESM) a rencontré le vice-recteur, Harry Christophe qui a apporté des explications sur la situation et pris plusieurs engagements. De son côté, le Syndicat National des Enseignants du Second degré (SNES-FSU) soutient l’action des parents et appelle à des solutions durables face au manque de remplaçants.  

Pour lutter contre l’absentéisme des enseignants, documenté à travers des relevés sur l’espace Pronote, le vice-recteur a annoncé un renforcement des contrôles médicaux. Conscient des lacunes actuelles dans le système de remplacements de courte durée, il a promis des améliorations. Un état des lieux précis des heures de cours non assurées, classe par classe, sera également demandé à la principale du collège. Il s’est engagé à traiter en priorité les situations critiques des classes de 6e et de 3e dans les délais les plus courts.  

Concernant l’ouverture du collège 900, elle reste prévue pour septembre 2025. Les parents délégués seront prochainement invités à visiter le site en construction. Ce nouvel établissement promet des conditions équitables pour tous les élèves et inclura des salles spécialement dédiées à la formation des enseignants, réduisant ainsi les déplacements vers la Guadeloupe.  

Le vice-recteur a également évoqué les Assises de la violence des jeunes, un événement destiné à analyser les causes de la délinquance et à proposer des solutions adaptées. Parmi les thématiques qui seront abordées figurent la prévention de l’échec scolaire, la parentalité, la santé des jeunes, et l’accompagnement des élèves en difficulté. Des problématiques comme l’absentéisme et l’environnement socioculturel seront également examinées.  

Enfin, la question de la sécurité dans les établissements a été soulevée, notamment après un incendie qui a nécessité l’évacuation du collège et du lycée. Monsieur Christophe a rappelé l’importance de mettre à jour le Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) et a invité les responsables à vérifier la conformité de ce document essentiel pour garantir la sécurité des étudiants et du personnel.  

La réunion, d’une durée d’une heure et demie, s’est déroulée dans un esprit constructif, laissant entrevoir des solutions concrètes pour les préoccupations des parents d’élèves.  

Réaction du SNES-FSU de Saint-Martin : « Une colère légitime des parents »  

Dans un communiqué publié dimanche, le SNES Saint-Martin a exprimé son soutien aux parents d’élèves et rappelé que les enseignants, comme tout travailleur, ont le droit d’être absents pour des raisons de santé, de formation ou pour bénéficier de congés légaux, tels que le congé maternité, paternité ou parental. Le véritable problème réside, selon lui, dans le manque de remplacements systématiques et non dans les absences elles-mêmes.  

Le syndicat pointe du doigt des politiques menées depuis des décennies, aggravant la situation à Saint-Martin. La suppression des postes de titulaires remplaçants a conduit à un recours accru aux contractuels, difficiles à recruter localement. Par ailleurs, la baisse des avantages financiers et l’envolée des coûts du logement rendent le territoire peu attractif pour les enseignants, sans compter l’absence de solutions de logement pour les remplaçants de courte durée.  

Les conditions de travail des professeurs se sont également dégradées : classes surchargées, manque de soutien hiérarchique, agressions verbales ou physiques, et une augmentation alarmante des cas de burn-out. La situation s’est encore détériorée après le retrait du collège Soualiga du dispositif d’éducation prioritaire, privant l’établissement des ressources nécessaires pour accompagner un public souvent en difficulté. Le SNES appelle à des actions concrètes, notamment la création de brigades de remplaçants dans le second degré et des mesures incitatives pour fidéliser les enseignants stagiaires formés localement. Selon le syndicat, il est urgent que l’État prenne conscience des spécificités et des besoins de ce territoire pour garantir un service public d’éducation de qualité. 

La rédaction