Bateaux-épaves : action !
Par Ann Bouard
03 June 2022
Comme annoncé, la première épave de bateau a été sortie de l’eau lundi, lançant officiellement le début du nettoyage des eaux de la partie française de l’île. L’enlèvement des épaves, pour un montant total de plus de 5 millions d’euros, est financé à 85% par l’Union Européenne, pour 444 000 € par la Collectivité de Saint-Martin et par l’État français pour le reste … mais cela risque de ne pas être suffisant.
Le marché a été passé pour 140 bateaux avec Koole Contractors, une société néerlandaise spécialisée qui a d’ores et déjà effectué le nettoyage des eaux de la partie hollandaise de l’île. Après état des lieux, ce serait presque une centaine d’épaves supplémentaires qui seraient échouées ; un surplus de bateaux, mais aussi d’autres matériaux comme des conteneurs, qui ne seraient pas dus pour certains aux seuls effets d’Irma et seraient apparus plus récemment. Pour mémoire, après le passage du cyclone, l’état français avait décidé de destituer les propriétaires de bateau de leur titre de propriété avec pour conséquence que l’enlèvement de ces épaves soit à la charge de la collectivité au sens large du terme.
Louis Mussington et Frantz Gumbs, présents lundi après-midi sur le chantier, ont d’ores et déjà indiqué qu’ils entendaient mener de nouvelles discussions pour obtenir un financement supplémentaire, car cela représente des sommes astronomiques que la Collectivité ne pourra supporter. Côté finances toujours, reste encore à huiler les rouages du circuit de la dépense, car le chantier à bel et bien débuté mais c’est la société mandatée qui assure pour le moment l’avance des fonds.
Louis Mussington et Frantz Gumbs, présents lundi après-midi sur le chantier, ont d’ores et déjà indiqué qu’ils entendaient mener de nouvelles discussions pour obtenir un financement supplémentaire, car cela représente des sommes astronomiques que la Collectivité ne pourra supporter. Côté finances toujours, reste encore à huiler les rouages du circuit de la dépense, car le chantier à bel et bien débuté mais c’est la société mandatée qui assure pour le moment l’avance des fonds.
Respect de l’environnement et emploi local
Une plateforme en béton a été spécialement aménagée au sein du chantier naval de Sandy Ground. Un cabinet guadeloupéen, expert en la matière, est chargé de contrôler de manière aléatoire que les opérations s’effectuent dans le respect du cahier des charges et de l’environnement, sans aucune pollution des eaux ou des sols.
Concrètement, chaque bateau est extrait de l’eau et mis sur une barge pour être démantelé. Les produits dangereux comme l’amiante, le plomb, le lithium des batteries, sont enlevés et expédiés directement en Europe. Le reste du bateau est démonté par petits bouts, pour différencier verre, bois, plastiques, avant d’être évacués sur Grande Caye où Verde SXM est chargée du recyclage de ces matériaux.
Le transport vers l’éco site sera assuré par une entreprise locale de transport. Si Koole Contractors a du faire venir une partie de sa main d’œuvre, spécialement formée à ce type de chantier, elle va également recruter entre quatre et six jeunes pour compléter ses effectifs. Ils seront recrutés par la Mission Locale de Saint-Martin, a priori sur Sandy Ground, où est installé le chantier de démantèlement. L’un d’entre eux sera formé au maniement de certains engins ; une formation qui pourra s’avérer utile en cas de nécessité future.
Concrètement, chaque bateau est extrait de l’eau et mis sur une barge pour être démantelé. Les produits dangereux comme l’amiante, le plomb, le lithium des batteries, sont enlevés et expédiés directement en Europe. Le reste du bateau est démonté par petits bouts, pour différencier verre, bois, plastiques, avant d’être évacués sur Grande Caye où Verde SXM est chargée du recyclage de ces matériaux.
Le transport vers l’éco site sera assuré par une entreprise locale de transport. Si Koole Contractors a du faire venir une partie de sa main d’œuvre, spécialement formée à ce type de chantier, elle va également recruter entre quatre et six jeunes pour compléter ses effectifs. Ils seront recrutés par la Mission Locale de Saint-Martin, a priori sur Sandy Ground, où est installé le chantier de démantèlement. L’un d’entre eux sera formé au maniement de certains engins ; une formation qui pourra s’avérer utile en cas de nécessité future.
Mieux faire à l’avenir
La partie hollandaise a récuré jusqu’à la moindre particule de plastique dans ses eaux et peut s’enorgueillir de pouvoir accueillir à nouveau les plaisanciers en toute sécurité. C’est ce que souhaite également la Collectivité, que les eaux de Saint-Martin soient à nouveau attirantes pour les marins … mais il faudra théoriquement attendre six mois encore, si tout va bien et qu’aucune alerte cyclonique ne vienne perturber le rythme de ce chantier titanesque. Lorsque tout sera terminé, il serait pertinent, indique la Collectivité, de mettre en place une marche à suivre, voir une discipline, notamment en période cyclonique pour réduire le nombre de bateaux au mouillage dans les eaux saint-martinoises.
Ann Bouard