Le service de l’urbanisme au plus proche des habitants
Sabrina Placidoux, directrice du service de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, assistée de sa collaboratrice, Beverly Joe-Glasgow, chef du service aménagement et régularisation du foncier, ont pris leurs quartiers toute cette semaine dans des bureaux situés à la MJC de Sandy Ground pour recevoir la population de ce secteur et leur apporter des conseils et des informations relatifs à la situation personnelle de leur habitation. « Nous faisons du cas par cas », nous indique Sabrina Placidoux, qui, équipée d’un logiciel spécialement dédié, peut immédiatement informer la population de la situation dans laquelle se situe l’habitation du demandeur, au regard des découpages réalisés par zones, suite au cyclone Irma. Une fois que l’habitation a été géo-localisée sur le logiciel, vient se superposer le découpage des zonages réalisés en fonction des risques encourus en cas d’événements climatiques.
DES ÉTUDES DE DOSSIERS AU CAS PAR CAS
« Concernant les demandes de reconstruction sur les zones de Sandy Ground supposées à risques et situées pour la plupart dans les 50 pas géométriques, nous ne sommes pas encore en mesure d’apporter des réponses, il nous faut attendre le Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN), qui devrait être efficient en fin d’année 2019. Les demandes sont gelées et restent en attente. Concernant les demandes de réparations, nous sommes toujours dans la logique des DPI (Demandes Post-Irma) que nous avons initiées rapidement après le passage de l’ouragan », continue la directrice du service qui nous informe également s’occuper personnellement des cas les plus compliqués : « Certaines situations sont dramatiques, avec des personnes qui sont dans l’impossibilité de reconstruire. Soit parce que leur habitation a été détruite et est située dans une zone où pour l’heure nous ne savons toujours pas ce que l’avenir dira avec le PPRN, soit parce qu’elles n’ont pas les moyens de reconstruire, alors que les habitations pourraient l’être.
Je m’occupe personnellement de ces dossiers et travaille en étroite collaboration avec le Cabinet du Président, avec le Pôle Solidarité et Familles de la Collectivité, ou encore avec le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE), afin d’aider ces personnes et leur trouver les meilleures solutions ».
UN CADASTRE COMPLIQUÉ
Parmi les demandes exprimées par les habitants qui se présentent à ma permanence de Sandy Ground, ce sont principalement des questions sur l’avancement des dossiers de demandes de cession de parcelles situées dans les 50 pas géométriques. En effet, si les personnes résident sur les lieux depuis avant 1995, elles peuvent faire acte de demande de cession de la parcelle par la Collectivité à leur profit. Des dossiers qui pour la plupart ont été ouverts avant Irma. « Il faut savoir que sur le secteur de Sandy Ground, nous avons trois cas de figure : soit les parcelles appartiennent à la Collectivité, soit les habitants sont propriétaires de leur parcelles, soit les parcelles appartiennent à une même famille. Il nous faut régulariser et apurer tout cela afin que les nouvelles règles d’urbanisme qui devront suivre les recommandations faites par le PPRN soient plus aisées à mettre en place. Nous faisons en sorte que toutes les parcelles qui peuvent être cédées le soient dans un prochain terme », conclut Sabrina Placidoux qui confie toutefois que la Collectivité doit être actrice dans l’élaboration du PPRN.
Gratuites et ouvertes à tous, les permanences vont se poursuivre dans les différents quartiers et devraient être présentes prochainement dans le Quartier n°3 (Marigot, Saint-James, Agrément, Concordia), puis dans les autres quartiers de l’île, à des dates qui seront communiquées ultérieurement.