Les réunions publiques se suivent et se ressemblent
Des réunions publiques où la tension entre les représentants de l’Etat et la population est chaque fois au rendez-vous.
Une demande a d’ailleurs pour la seconde fois été formulée jeudi dernier par Cédric André, représentant du Conseil de quartier de Sandy Ground, à la préfète Feucher, lors de la réunion qui a eu lieu dans ce quartier, pour que soit créé un comité dédié aux travaux du PPRn comprenant les services de l’Etat, ceux de la Collectivité, mais également les représentants des quartiers et des riverains.
« Si vous ne prenez pas en compte cette demande, la population saint-martinoise va réagir », indiquait Cédric André. Sylvie Feucher l’informait qu’elle ne souhaiter pas lui donner une réponse sur le champ.
« OÙ SE SITUE LA COM DANS CETTE RÉVISION ? »
Lors de cette réunion à Sandy Ground et à laquelle plus de soixante personnes s’est rendue, de manière générale, tout le public s’est accordé à indiquer leurs incompréhensions face à la réflexion de telles décisions les concernant de plein fouet et qui devraient leur être imposées sans que la population n’ait été invitée à participer aux travaux de révision du PPRn.
Et la critique générale revient également sur l’absence de la Collectivité à ces réunions, dans la mesure où la préfète indique chaque fois que les projets de révision s’élaborent avec les services de la Collectivité : « Nous voulons nos élus auprès de nous… Là, nous avons l’impression que l’Etat cherche à remplacer notre gouvernement local » (…)
Y A-T-IL ÉQUITÉ POUR TOUS LES QUARTIERS ?
Une habitante de Sandy Ground posait clairement la question de savoir « si dans la zone rouge du littoral qui borde Sandy Ground (la rue Lady Fish), les nouvelles constructions de restaurants seront autorisées comme cela est le cas à la Baie Orientale ? ». Un autre résident présent dans le public faisait lui remarquer « dans ce même quartier, dès que l’on aborde le terrain où se situe l’Hôtel le Beach, le zonage devient rouge clair et orange ? » (…)
« Et le front de mer de Marigot est en orange, alors qu’il a été autant impacté, voire plus, que le quartier de Sandy Ground (…) ». Jules Charville, élu territorial sur les bancs de l’opposition intervenait ici à titre de citoyen propriétaire d’un terrain à Sandy Ground : « Alors qu’il était nommé Préfet interministériel pour la reconstruction de Saint-Martin, le Préfet Gustin avait clairement laissé entendre qu’il allait falloir entièrement repenser certaines zones urbaines. Je vous demande, Madame la Préfète, de nous indiquer précisément quelles sont ces zones urbaines à déconstruire. Tout laisse à penser que la rue Lady Fish est dans le collimateur ! ».
CONSTRUIRE LES CHAMBRES À L’ÉTAGE
Quant à la préconisation de l’Etat de construire les lieux de sommeil à l’étage, la population a là aussi vivement réagi : « Avez-vous oublié dans vos travaux tous les toits qui se sont envolés ? Et (s’adressant à la préfète) ni vous ni vos services de la DEAL n’étaient là au moment du passage d’Irma, mais ceux qui y étaient vous diront tous que dans ces moments-là, personne ne dort ! »
Une seconde réunion qui s’est terminée en queue de poisson, la population ne voulant pas en entendre plus et souhaitant être associée aux travaux. Hier soir, jeudi 24 juin, la 3e réunion se tenait à la Cité scolaire. Après la dernière réunion prévue jeudi à Quartier d’Orléans, une consultation publique sera menée par un commissaire enquêteur nommé par le Procureur.