Mouillages dans la réserve maritime : vers de nouvelles règles
Par Ann Bouard
07 September 2021
Face au nombre de plus en plus important de plaisanciers dans les zones classées en réserve naturelle, celle-ci va réaménager les mouillages et de nouvelles règles d’utilisation seront à respecter. Une priorité qui s’inscrit dans la stratégie de protection de la biodiversité de l’île.
Le parc de mouillages comptait jusqu’à présent une quarantaine de bouées dans les eaux de la Réserve Naturelle. A ce jour il n’en subsistent que dix-huit à Tintamarre, une dizaine au Rocher Créole et plus aucune à l’îlet Pinel. En effet, l’usure naturelle ou les mauvaises manipulations des plaisanciers nécessitent de renouveler 20 à 30% du parc chaque année. Un entretien et un renouvellement qui ont un coût, estimé à environ 1500 € par bouée. La Réserve a décidé de reconstruire le parc et même de l’étendre en faisant appel au financement de certains organismes comme l’Office Français de la biodiversité. Le projet de mise en place de mouillages écologiques, notamment à Pinel, Tintamarre, au Rocher Créole et sur d’autres sites mineurs (cinq à Caye Verte et quelques-uns sur les sites utilisés par les surfeurs), représente environ 125 bouées qui seront mises à disposition des usagers d’ici 2022 … mais sous conditions. Concernant l’entretien, tout le monde devra participer.
Réservation obligatoire
Malgré la présence de mouillages depuis des années sur les sites de la Réserve naturelle marine, de nombreux usagers persistent à utiliser leur ancre. Une pratique qui sera prohibée et sanctionnée à la mise en place du nouveau dispositif de mouillages. L’idée est en effet d’accueillir les plaisanciers sans détruire les éco systèmes et donc de réguler la fréquentation des lieux. Alors forcément il n’y aura pas autant de bouées que de bateaux ! Chaque site sera équipé de dispositifs de mouillages en fonction de ses spécificités écologiques et de sa capacité d’accueil.
Comme cela est d’ores et déjà d’usage dans d’autres îles de la Caraïbe ou certaines villes côtières de métropole, un système de réservation sera mis en place. Une application « en ligne » sera disponible pour les usagers qui souhaitent passer la nuit à bord de leur bateau sur les sites de la réserve naturelle (pour mémoire le mouillage nocturne n’est actuellement autorisé qu’après déclaration auprès de la Réserve). La réservation, obligatoire, se fera depuis un téléphone portable ou une tablette connectée : un paiement sera demandé en fonction du nombre de personnes à bord, de la durée du séjour, de la taille du navire et de ses capacités techniques. Les mouillages seront étudiés pour accueillir une certaine catégorie de bateaux seulement, à l’exclusion des yachts et des méga yachts.
A priori seuls les mouillages nocturnes seront payants et les modalités et tarifs sont encore à l’étude. Les recettes ainsi obtenues permettront à la Réserve d’entretenir le dispositif. Pour le cas particulier de Pinel, la sur-fréquentation du lieu étant due à l’activité commerciale, les exploitants devront participer financièrement à l’installation de ces mouillages, au final destinés à leur client.
Comme cela est d’ores et déjà d’usage dans d’autres îles de la Caraïbe ou certaines villes côtières de métropole, un système de réservation sera mis en place. Une application « en ligne » sera disponible pour les usagers qui souhaitent passer la nuit à bord de leur bateau sur les sites de la réserve naturelle (pour mémoire le mouillage nocturne n’est actuellement autorisé qu’après déclaration auprès de la Réserve). La réservation, obligatoire, se fera depuis un téléphone portable ou une tablette connectée : un paiement sera demandé en fonction du nombre de personnes à bord, de la durée du séjour, de la taille du navire et de ses capacités techniques. Les mouillages seront étudiés pour accueillir une certaine catégorie de bateaux seulement, à l’exclusion des yachts et des méga yachts.
A priori seuls les mouillages nocturnes seront payants et les modalités et tarifs sont encore à l’étude. Les recettes ainsi obtenues permettront à la Réserve d’entretenir le dispositif. Pour le cas particulier de Pinel, la sur-fréquentation du lieu étant due à l’activité commerciale, les exploitants devront participer financièrement à l’installation de ces mouillages, au final destinés à leur client.
Ann Bouard