Nouvelle réglementation pour l’observation des cétacés
Seuls les professionnels formés par le Sanctuaire Agoa et disposant d’une dérogation de la direction de la Mer sont autorisés à s’approcher jusqu’à 100m des mammifères marins. Pour les particuliers, que ce soit sur l’eau, sous l’eau ou au-dessus de l’eau, il est interdit de les approcher à moins de 300m, depuis un arrêté de 2017. Un nouvel arrêté va entrer en vigueur le 1er septembre avec de nouvelles règles.
Ces deux dispositions demeurent dans le nouvel arrêté qui vise à clarifier le système de dérogation et à préciser les bonnes pratiques d’observation et d’approche des cétacés par tous les usagers de la mer dans le Sanctuaire Agoa (aire marine protégée), soit dans les eaux de Saint-Martin, de Saint-Barthélemy, de la Guadeloupe et de Martinique.
La communication en temps réel à la VHF de la position des mammifères marins est strictement interdite, pour les professionnels comme pour les particuliers. Ceci afin de ne pas augmenter la pression sur les populations. En cas de venue spontanée des animaux, la vitesse doit être réduite à 5 nœuds, et le cap modifié uniquement en cas de risque de collision. Aucune interaction avec les animaux, de quelque nature que ce soit n’est permise.
QUELLES DÉROGATIONS ?
Pour une activité commerciale d’observation des mammifères marins, il faudra disposer d’un navire ayant un permis d’armement « commerce », être doté d’un capitaine ayant validé la formation dite des « capitaines référents » du Sanctuaire Agoa et afficher la synthèse des dispositions principales de l’arrêté à bord du navire et sur le site de commercialisation.
Dans le cadre d’un projet scientifique, pédagogique ou artistique, il faudra être doté d’un capitaine ayant validé l’une des formations du Sanctuaire Agoa.
Les règles d’approche et d’observation, pour les personnes formées par le Sanctuaire Agoa et disposant d’une dérogation de la direction de la Mer, précisent la période et la durée d’observation, le positionnement des navires et leur nombre, pouvant approcher simultanément jusqu’à 100m d’un mammifère marin.
L’observation rapprochée des dauphins, baleines, cachalots ou encore des orques est source de dérangement pour ces espèces nécessaires à l’équilibre des écosystèmes marins. Sans le respect de certaines règles, on risque à terme de voir ces populations se déplacer, ne plus se reproduire… jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à observer !
