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Oyster Pond : La copropriété Sunrise rasée ; le terrain rétrocédé au Conservatoire du Littoral

15 December 2023

Plus de 6 ans après le passage de l’ouragan Irma en septembre 2017, les ruines de la résidence Sunrise à la pointe d’Oyster Pond, ont enfin été détruites, redonnant toute sa place à la nature. Le terrain a été rétrocédé au Conservatoire du littoral qui procédera ultérieurement à une revégétalisation du site. 

UNE PREMIÈRE SUR LE TERRITOIRE

Les ruines des 11 maisons mitoyennes qui formaient la copropriété Sunrise à Oyster Pond ont été démolies et les déchets évacués. Il aura fallu six longues années, reflétant le chao historique qui a sévi après Irma, et seulement deux semaines de travaux (réalisés par la société SATP Amiantex, attributaire du marché, sous la maitrise d’oeuvre de l’architecte Yves-Marie Jhigaï) pour que le site retrouve son paysage naturel. Inscrit en zone rouge foncé du Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN) dont la révision a été actée en fin d’année 2021, l’Etat s’est en effet porté acquéreur de la parcelle, en activant le fonds Barnier pour 196 000 € et en dédommageant les copropriétaires à hauteur de 285K€ pour 10 d’entre eux et 225K€ pour la 11e, ces derniers n’étant pas assurés. L’objectif était pour l’Etat de rétrocéder ce terrain au Conservatoire du littoral. Et c’est chose faite, pour cette opération, une première sur le territoire, dont le coût total est d’environ 3M€. Anne-Marie Bouillé, chargée de mission pour le Conservatoire3 a indiqué souhaiter à la suite acquérir d’autres parcelles adjacentes pour qu’a minima 1 hectare du site revienne à la nature. Des terrains devenus de fait non constructibles en vertu du PPRN 2021.

DES MISES EN DEMEURE POUR LES PROPRIÉTAIRES LAISSANT LEURS BIENS À L’ABANDON

A l’occasion de la visite du terrain concerné à Oyster Pond, le préfet Vincent Berton a informé que l’Etat recourra désormais à des mises en demeure à l’endroit des propriétaires qui laissent en friche et en ruines leurs biens, sans procéder à leur mise en sécurité : « C’est aussi le rôle de l’Etat de rappeler aux propriétaires les règles de sécurité à engager sur leurs biens. Il y a trop de biens immobiliers qui sont restés en friche après leur destruction par les ouragans, Luis en 1995, Irma en 2017, et il faut que cela cesse car ils représentent des dangers en cas d’événements climatiques et par ailleurs dégradent les paysages », a-t-il commenté, ne souhaitant toutefois pas aller jusqu’au pénal en engageant des négociations avec les propriétaires pour trouver des solutions intermédiaires. Vincent Berton a également rappelé que la population saint-martinoise ne fait pas assez appel au fonds Barnier (enveloppes annuelles d’environ 200M€), qui permet de soutenir des mesures de prévention ou de protection des personnes et des biens exposés aux risques naturels majeurs. Ce fonds peut être mobilisé par les collectivités territoriales, les petites entreprises, les particuliers, les établissements publics fonciers et les services de l’État afin de garantir la préservation des vies humaines et de mettre en place des démarches de prévention des dommages selon le cadre fixé par la loi.