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Saint-Martin participe au Congrès mondial de la Nature

Par Ann Bouard
07 September 2021
Saint-Martin participe au Congrès mondial de la Nature. Le Président de la République a ouvert vendredi le Congrès mondial de la Nature, le plus grand événement mondial jamais organisé sur la biodiversité, qui se tient du 3 au 11 septembre à Marseille.
Organisé tous les quatre ans, cet événement est l’une des plus grandes manifestations internationales pour la biodiversité, qui réunit 1300 organisations représentant 160 pays et mobilise 15000 experts de la protection de la nature, mais aussi des entreprises et des citoyens.
Après le One Planet Summit biodiversité qui s’est tenu à Paris en janvier, il constitue une nouvelle étape avant la COP 15 de Kunming qui, elle, doit aboutir à un accord mondial sur la préservation de la biodiversité.
 
Des objectifs ambitieux pour la France
 
En septembre 2020, en réponse à la crise liée au Covid-19, le gouvernement lançait un plan de relance économique exceptionnel de 100 milliards d’euros, dont 30 milliards entièrement consacrés à la transition écologique. Son objectif : faire de l’écologie le principal levier de la reprise et de la transformation de l’économie.
La France a d’ores et déjà classé 30% de son territoire terrestre en aires protégées. L’objectif désormais est d’en faire de même pour le territoire maritime d’ici début 2022. Le gouvernement a par ailleurs décidé, dans sa loi Climat et résilience, de placer 10% du territoire national en protection forte, ce qui consiste à exclure ou à fortement limiter toutes les activités humaines susceptibles de compromettre la conservation des espaces. Mais ce défi peine à être respecté dans les îles du nord ou les zones terrestres ou maritimes de la Réserve Naturelle sont confrontées à des exploitations lucratives, justifiant que l’on oublie les dégâts qu’elles occasionnent sur l’environnement … et dont peu se soucient. L’activité humaine y est pourtant règlementée comme dans toutes les réserves nationales. Une Conférence sur le thème « Saint-Martin : paradoxe entre conservation et développement » est d’ailleurs au programme de ce congrès.
 
La représentativité de Saint-Martin au congrès
 
Pascale Alix Laborde, conseillère territoriale de la Collectivité de Saint-Martin, présidente de la commission environnement mais également membre du Comité National de la Biodiversité** et Nicolas Maslach directeur de la Réserve Naturelle nationale de Saint-Martin, sont présents à ce congrès. Ce dernier interviendra à plusieurs reprises sur la thématique des espèces exotiques envahissantes, sur le projet de l’institut de la biodiversité lors de l’événement « génération mer », sur les actions pédagogiques menées dans les écoles et pour le grand public sur les mammifères marins et les baleines à bosse.
Pascale Alix Laborde de son côté présentera lors de la conférence sur le développement de Saint-Martin, les projets majeurs pour l’île dont celui du front de mer. Cette représentativité est importante car elle permet de sensibiliser les décideurs nationaux, entre autres, aux problématiques et spécificités locales (comme les Sargasses) mais aussi des principaux organismes œuvrant pour l’environnement. Une opération de relations publiques en quelque sorte qui, si elle est réussie, permettra d’obtenir des financements supplémentaires pour protéger ce qui fait (faisait ? ) la beauté de l’île.

* Union internationale pour la conservation de la nature.
** le Conseil National de la Biodiversité est une instance nationale où chaque collectivité territoriale d’outre-mer est représentée.
Ann Bouard