Singes volet 3 : le point de vue de Sea Shepherd SXM
Par Ann Bouard
08 November 2022
L’association Sea Shepherd a réagi à l’annonce du projet d’éradication des singes vervets sur la partie néerlandaise de l’île. Elle lance elle aussi un sondage auprès de la population et la représentation locale à Saint-Martin et donne un tout autre éclairage sur la situation de cette espèce.
Les singes verts ont été importés à Saint-Martin comme animaux de compagnie par les humains dans le seul but de les distraire. Certains se sont échappés ou ont été libérés car ils devenaient incontrôlables. Un plan d’éradication est proposé au gouvernement de Sint Maarten, car ils mangent des fruits et légumes dans des jardins, sont potentiellement une menace pour la faune locale n’ayant pas de prédateurs et sont potentiellement porteurs de maladies. Il est très important de rappeler qu’aucune étude n’a été réalisée pour déterminer leur alimentation exacte ou les maladies qu’ils pourraient véhiculer. La première chose à faire serait de les étudier scientifiquement pendant une période assez longue pour interpréter les résultats.
L’éradication a été proposée comme méthode de régulation, car la stérilisation serait moins immédiate et plus couteuse ... La question est de savoir si l’argent doit prendre le dessus sur la conscience !
L’éradication a été proposée comme méthode de régulation, car la stérilisation serait moins immédiate et plus couteuse ... La question est de savoir si l’argent doit prendre le dessus sur la conscience !
Quelques faits à ne pas occulter
- ce sont des êtres sensibles, attachés à leurs familles, prenant soin des leurs, ressentant l'amour, la peur et la douleur tout comme nous et faisant preuve d’une intelligence remarquable,
- contrairement à nous, ils ne sont pas venus par eux-mêmes et n'ont pas massacré les Arawaks pour s’accaparer leur île, ne polluent pas l'eau, l'air et la terre, et ne détruisent pas massivement les rares habitats naturels de l'île pour y construire des tours et des casinos,
- nous et nos enfants n’allons pas mourir de faim s'ils mangent nos légumes, nous vivons dans une société qui jette autant de nourriture qu’elle en consomme,
- ils ne sont pas du tout agressifs, nous avons passé beaucoup de temps en leur compagnie et ils étaient pacifiques et curieux (cela n'exclut pas la possibilité d’un comportement agressif dans des conditions particulières, tout comme c’est le cas pour un chien ou un humain),
- ils savent très bien se nourrir en brousse, les jardins ne sont absolument pas leur nourriture principale, plutôt des friandises.
Nous devrions commencer par regarder notre impact sur la planète et la vie sur celle-ci, avant de décider qui a le droit de vivre ou non. Nous ne devrions jamais penser à l’extermination d’une espèce comme a quelque chose d’acceptable. Si les singes verts s'avèrent être réellement un danger pour l'homme ou les espèces endémiques, il conviendrait donc de penser à une solution non létale, comme la stérilisation, ou l'exportation vers leurs pays d'origine.
Si nous venons à accepter l'extermination de milliers de primates, alors que nous vivons actuellement la 6e extinction de masse du règne animal, c’est que notre bon sens et notre humanité n'ont laissé place qu’à l’égoïsme et la cruauté.
Une nouvelle étude estime à 75% le taux d’espèces animales vouées à disparaître durant les siècles à venir, ce qui semble extrêmement alarmant. Déjà une étude, publiée en 2013 dans Science Advances, indiquait que le taux d’extinction des espèces pourrait être cent fois plus élevé que lors des précédentes extinctions massives, et ne sont pris en compte que les animaux dont nous avons une bonne connaissance. Les océans et les forêts de notre planète cachent un nombre indéterminé d’espèces, qui disparaîtront pour la plupart avant même que nous n’en ayons entendu parler.
"On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux" Gandhi.
- ils ne sont pas du tout agressifs, nous avons passé beaucoup de temps en leur compagnie et ils étaient pacifiques et curieux (cela n'exclut pas la possibilité d’un comportement agressif dans des conditions particulières, tout comme c’est le cas pour un chien ou un humain),
- ils savent très bien se nourrir en brousse, les jardins ne sont absolument pas leur nourriture principale, plutôt des friandises.
Nous devrions commencer par regarder notre impact sur la planète et la vie sur celle-ci, avant de décider qui a le droit de vivre ou non. Nous ne devrions jamais penser à l’extermination d’une espèce comme a quelque chose d’acceptable. Si les singes verts s'avèrent être réellement un danger pour l'homme ou les espèces endémiques, il conviendrait donc de penser à une solution non létale, comme la stérilisation, ou l'exportation vers leurs pays d'origine.
Si nous venons à accepter l'extermination de milliers de primates, alors que nous vivons actuellement la 6e extinction de masse du règne animal, c’est que notre bon sens et notre humanité n'ont laissé place qu’à l’égoïsme et la cruauté.
Une nouvelle étude estime à 75% le taux d’espèces animales vouées à disparaître durant les siècles à venir, ce qui semble extrêmement alarmant. Déjà une étude, publiée en 2013 dans Science Advances, indiquait que le taux d’extinction des espèces pourrait être cent fois plus élevé que lors des précédentes extinctions massives, et ne sont pris en compte que les animaux dont nous avons une bonne connaissance. Les océans et les forêts de notre planète cachent un nombre indéterminé d’espèces, qui disparaîtront pour la plupart avant même que nous n’en ayons entendu parler.
"On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux" Gandhi.
Pour participer au sondage : https://www.surveylegend. com/s/4it1.
Texte publié avec l’aimable autorisation de Guillaume Jorakhae, Sea Shepherd SXM.
Ann Bouard