Skip to main content

Vers le zéro plastique à usage unique à Saint-Barthélemy

13 December 2018
Du 3 au 8 décembre, ce sont déroulées à Saint-Barthélemy les premières « Assises de l’Environnement et de l’Energie », organisées autour de quatre thèmes majeurs : Saint-Barthélemy, cap vers la Transition Energétique et Ecologique, Economie circulaire, une nouvelle opportunité de développement, Tourisme, Environnement et Développement durable et enfin Education à l’Environnement et Préservation de la Biodiversité.

L’objectif avoué de ces Assises est de co-construire avec la population, la dynamique environnementale et énergétique de demain, mais aussi de présenter les différentes actions pouvant être menées à Saint-Barthélemy afin d’adopter une nouvelle stratégie énergétique et environnementale. Pendant cette semaine plusieurs spécialistes sont intervenus sur les problématiques environnementales spécifiques à Saint-Barthélemy, mais pas que, puisque de nombreuses problématiques nous concernent à Saint-Martin.
Ainsi, ont été abordés des sujets comme le déchet au cœur de l’économie circulaire, la problématique des déchets en milieu insulaire et comment passer du jetable au réutilisable. Mais aussi, un thème qui traitait de l’alternative au plastique et notamment vers une île zéro plastique. Un article du Code de l’Environnement de Saint-Barthélemy qui est en cours de réalisation prévoirait, dès l’année prochaine, l’interdiction sur l’île de tous les objets plastiques à usage unique, hormis les bouteilles d’eau.

REMPLACER LE JETABLE PAR DU RÉUTILISABLE

Selon nos confrères du Journal de Saint-Barth, uniquement avec les bouteilles d’eau, la consommation de plastique est très importante sur l’île et les bouteilles sont traitées avec les ordures ménagères et ensuite incinérées. Si la presse à carton peut être utilisée pour notamment les bouteilles, la pertinence d’un recyclage plastique à Saint-Barthélemy ne serait pas évidente. Car selon le directeur adjoint du site de propreté, Thierry Gumbs, en brûlant, l’impact environnemental des plastiques est quasiment nul grâce au traitement des fumées de l’usine. Chose qui ne serait pas pareille si les plastiques étaient compactés et envoyés ensuite vers une société spécialisée, aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. Par ailleurs, selon le Journal de Saint-Barth, l’incinération permet de fabriquer l’eau potable à Saint-Barthélemy, un cercle vertueux en somme. Le réel problème du plastique relèverait donc de l’incivisme, renforcé par son usage unique, mais l’avantage de l’insularité devrait faciliter la mise en œuvre de méthodes simples. Comme l’utilisation de fontaines à eau qui, notamment à San Francisco, lors d’événements remplacent les bouteilles d’eau avec l’utilisation d’éco-cup à la place de gobelets jetables, ou encore les conditionnements réutilisables pour les plats à emporter…
Saint-Barthélemy veut être l’île de demain qui deviendra un exemple pour d’autres territoires. Pourquoi Saint-Martin ne serait pas capable d’en faire autant ?