Caribbean Business Afterwork : témoigner du retour au pays
Organisé par le réseau Caribbean Hustlers, la 4e édition de Caribbean Business Afterwork s’est tenue vendredi 15 mars avec pour thème, le retour au pays pour entreprendre.
Ce vendredi 15 mars, de nombreux saint-martinois étaient présents dans l’une des salles de la CCISM. L’objectif : favoriser la rencontre d’entrepreneurs caraïbéens. À la tête de la communauté Caribbean Hustlers, Laurina Algain-Gombs ne cache pas son enthousiasme. « Nous sommes une communauté dynamique d’entrepreneurs, c’est important de pouvoir nous réunir autour de thèmes, de rencontrer d’autres entrepreneurs et de tisser des liens », explique-telle. «Ce soir, nous allons parler d’un épisode que connaissons bien, à savoir, le retour au pays», annonce Laurina Algain-Gombs avant de présenter le différents intervenants, venus témoigner de leur parcours.
ÊTRE LIBRE DE SES CHOIX
«Je suis restée des années au Canada pour mes études », explique Tracy Laville, chargée de communication et créatrice de contenus. «J’ai vraiment aimé mon expérience au Canada, mais j’avoue que la saison hivernale a fini par avoir raison de ma motivation », sourit- elle. «J’ai eu besoin de rentrer chez moi ; pour autant, mon retour n’a pas forcément été facile », ajoute l’entrepreneuse. «Je revenais régulièrement pour les vacances mais c’est différent lorsqu’on travaille sur place. Il y a aussi un contraste avec les grandes villes, cela peut être étrange au début. En fait, il ne faut pas glamouriser le retour au pays, nous sommes jeunes, chacun fait ce qu’il veut, il ne faut pas culpabiliser de ne pas vouloir rentrer tout de suite », conclut-elle.
S’ADAPTER AU RETOUR
Une liberté de choix que comprend Rahul Shamar, lui aussi intervenant de la soirée. «Je suis directeur artistique et social media manager de Island Digital », explique l’entrepreneur, diplômé de l’université de Rotterdam. «J’ai travaillé très dur et c’est aussi pour cela que j’ai voulu rentrer, j’avais besoin de respirer un peu, de retrouver mes proches », poursuit-il. «Je trouve que les choses ont évolué sur le territoire, il y a aujourd’hui beaucoup de potentiels, beaucoup de choses à faire. Il y a aussi de plus en plus de personnes pour aider et apporter leurs expériences aux autres, comme nous pouvons le voir ce soir », ajoute Rahul Shamar. «Il y a de plus en plus de possibilités à faire à Saint-Martin ». Pour Stéphie Gumbs, diplômée de Science Po Paris, les jeunes doivent se préparer mentalement au retour. «Je suis partie vivre à Paris juste après mon bac », témoigne-t-elle. « J’ai vraiment aimé mon expérience à Paris qui est une ville cosmopolite et riche culturellement . Malgré ça, il y a aussi des points négatifs qui apparaissent au fur et à mesure », poursuit-elle.
« J’avais besoin de rentrer, de retrouver ma famille, comme beaucoup d’entre nous. Pourtant, il ne faut pas croire qu’on va retrouver ce qu’on a laissé il y a plusieurs années », nuance-t-elle. «Souvent nous partons adolescents et nous revenons adultes, de nombreuses choses ont changé et nous devons nous adapter à ces changements à notre retour ».
Lors de la soirée, le public a également pu participer à des jeux de networking interactifs organisés par l’équipe Souliagan Slangs qui valorise la culture saint-martinoise, permettant aux entrepreneurs de se rencontrer et de tisser des liens.