Comparution immédiate : un litige qui se règle par coup de feu
Un homme de 31 ans était présenté, sous escorte de la gendarmerie, en comparution immédiate vendredi matin devant le tribunal de Saint-Martin, accusé d’avoir tiré, en récidive, sur un véhicule. Les deux victimes étaient présentes dans la salle.
Dans le box des accusés l’homme reconnait les faits, mais donne une autre version que celle qui figure sur le papier. Ses deux victimes et lui suivent une formation au centre Fore IdN ; une formation qui vise à la réinsertion des anciens détenus. Il a une relation avec l’une des responsables de cette formation.
Les deux autres hommes, mécontents d’un retard de paiement de leur indemnités, adressent des messages pas très courtois à sa petite amie. Un litige s’instaure alors entre les trois hommes.
En mai, les trois individus se croisent à la sortie d’une épicerie, la petite amie est présente. Intimidations et menaces perdurent, et l’homme se sentant menacé et voulant défendre sa copine, tire sur la voiture des deux autres, avec une arme achetée à Sandy Ground pour 1900€.
L’homme est impliqué dans plusieurs affaires de part et d’autre de l’île et son casier judiciaire fait état de 8 condamnations. Devant la Cour, le prévenu indique avoir également été condamné en partie hollandaise et effectué 2 ans et 10 mois de prison à Pointe Blanche à la suite d’une condamnation à 5 ans de prison.
Le vice-procureur demande à ce que l’homme soit maintenu en détention aux vues du risque de réitération et de la pression sur les victimes ; une pression palpable, aussi bien de la part de l’homme dans le box des accusés que des victimes dans la salle. Le prévenu a qui revient le mot de la fin, assure avoir changé de comportement et qu’il se présentera pour son jugement.Le tribunal a renvoyé l’affaire au 30 juillet à Basse Terre et ordonné son maintien en détention afin de garantir sa présence au procès mais aussi pour sa protection. Les magistrats ont en effet estimé qu’il y a un risque de réitération mais que « les victimes », connues des services de la justice, présentent aussi un risque sur sa personne.
