Emmanuel Macron plaide pour une meilleure relation avec l’outre-mer
Le Président Macron a achevé samedi sa visite de 48 heures en Guyane, dans un climat toujours tendu, six mois après le large mouvement social d’avril dernier.
Emmanuel Macron a exposé le chantier des Assises des Outre-mer, une de ses promesses de campagne. Lors de son discours de lancement à la préfecture de Cayenne, au côté de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, le président a plaidé pour «qu'une nouvelle page s'ouvre dans la relation entre l'Etat français et l'ensemble des territoires ultramarins». Avant d'affirmer qu'il voulait en finir avec «une relation asymétrique» faite de «promesses non tenues», «d'engagements budgétaires dont plus personne ne comprend même la logique» et de «milliards accumulés sans qu'on n'explique jamais les délais». Et de promettre : « Dans la foulée des assises des outre-mer, à l'été prochain, nous prendrons des décisions fortes».
Signature d’une convention
De cette visite est ressortie une convention financière entre l’État et la Collectivité Territoriale de Guyane. « Une étape importante qui témoigne de la volonté conjointe des signataires de s’engager, dans la durée, dans le cadre d’un partenariat exigeant et équilibré, au service de la Guyane et des guyanais », explique par communiqué le ministère des Outre-mer. La convention prévoit notamment le versement, dès 2017, de 98 millions d’euros à la collectivité pour renforcer le programme d’investissement de la collectivité pour le territoire (53M€), soutenir les dépenses sociales pour les guyanais les plus vulnérables (36 M€) et compenser dès cette année les recettes d’octroi de mer reversées aux communes (9M €). Par ailleurs l’État s’est engagé aussi dans des projets structurants pour l’avenir et la jeunesse guyanaise et prévoit 250 M€ pour les collèges et lycées au titre des 5 prochaines années, 150 M€ pour les écoles primaires pour les 10 prochaines années.
Un engagement supplémentaire, enfin, de l’État, à accompagner financièrement la collectivité dans son prochain budget. De son côté, la collectivité s’est engagée à améliorer la performance de sa gestion et à maitriser ses dépenses de fonctionnement.
Une convention spécifique avec la CNAF permettra d’apurer les dettes de la CTG vis-à-vis de la CNAF et de reprendre dès 2018 le paiement des sommes dues aux allocataires du RSA.