Législatives : Qui est Max Dubois, coordonnateur de la campagne pour La République en Marche ?
Toujours en marche, le Président Macron et son parti La République en Marche (REM) ont dépêché quelques-uns de leurs lieutenants en régions, pour coordonner la campagne des candidats En Marche (EM). Pour la circonscription des Iles du Nord, Max Dubois est aux côtés de Inès Bouchaut-Choisy, la candidate investie par le REM. Rencontre avec un homme déterminé mais qui oscille entre amertume et déception.
Le 97150 : Max Dubois, bonjour, vous êtes arrivé de Paris dans le courant de la semaine dernière, et la candidate Inès Bouchaut-Choisy vous a présenté comme étant le coordonnateur de campagne pour les législatives. Pouvez-vous préciser qui vous êtes par rapport au mouvement EM et par rapport au Président de la République ?
Max Dubois : Bonjour à vous. Pour me présenter - car effectivement je suis un illustre inconnu ici- je suis un militant et sympathisant politique depuis 1977, et les valeurs que je soutiens sont celles du respect du social dans la mouvance de l’économie de marché. En clair, c’est le « centre-droite ». J’ai été Rocardien dès la première heure, et je le suis toujours. Quand Emmanuel Macron a lancé En Marche, en avril 2016, je me suis reconnu dans les idées déployées par ce nouveau courant politique. J’ai rencontré Emmanuel Macron, un humaniste très à l’écoute des autres. Nous avons eu de nombreux échanges sur beaucoup de sujets, dont les Outre-mer. Je suis en effet proche de ces territoires, ma femme est guadeloupéenne et nous avons deux filles qui sont métisses. Avant qu’Emmanuel Macron ne soit candidat à la Présidence de la République, j’ai été missionné, en tant que bénévole, pour aller à la rencontre du monde politique, associatif et économique des onze territoires ultramarins. Dans le même temps, Inès Bouchaut-Choisy s’était également rapprochée d’Emmanuel Macron et du mouvement EM ; C’est donc naturellement que la rencontre entre nous a eu lieu et nous avons travaillé ensemble sur les sujets pour les Outre-mer.
Le 97150 : Pour la circonscription des Iles du Nord, ce sont treize candidats qui se sont déclarés. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Max Dubois : Oui, treize candidats, c’est beaucoup pour cette petite circonscription des Iles du Nord. Mais rapporté au nombre d’habitants, le ratio est dans les mêmes proportions que pour le département de la Guadeloupe où 82 candidats se sont déclarés, pour une population d’environ 450 000 habitants. Des ratios que l’on retrouve dans d’autres circonscriptions de France.
Le 97150 : Alors d’où provient cette déception que vous avez exprimée avoir, en préambule de notre entretien ?
Max Dubois : C’est une déception à plusieurs niveaux. Tout d’abord, je suis sans l’interrogationquant au nombre de candidats, ici et ailleurs, qui se réclament du mouvement EM, sans en avoir reçu l’investiture par le Parti REM. C’est incompréhensible ! Ce ne sont que des candidatures de division ! Tous ces candidats affaiblissent la candidature officielle, celle voulue par le Président de la République Emmanuel Macron. J’interroge nos amis EM sur le rôle de leur candidature : est-ce qu’ils déjugent le choix du Président Macron ? Dans la circonscription des Iles du Nord, ce sont au moins 3 candidats qui se disent dans la mouvance EM : Marthe Ogoundélé et son suppléant Frantz Gumbs, René Arnell et sa suppléante Franciane Greaux Lequellec, Jacques Hamlet et sa suppléante Abigail Pavot. A ce propos, je salue d’ailleurs Alain Richardson du parti En Marche vers le Progrès, de ne pas s’être déclaré candidat à cette élection législative. Il est à mon sens dans le respect républicain. J’appelle tous les autres candidats à se rassembler derrière la candidate investie officiellement, Inès Bouchaut-Choisy. N’oublions pas que parmi les candidats pour les Iles du Nord, il y en a un qui est sous les couleurs du parti le Front National. Toutes ces divisions de voix du fait de la multitude de candidats offrent un boulevard au Front National. Cela est extrêmement grave. Affirmer appartenir à la mouvance En Marche, commence par l’unité derrière le Président et sa candidate.
Le 97150 : Et en quoi votre déception monte en grade ?
Max Dubois : C’est un fait grave que nous avons dû contrer, voire à la limite d'une trahison. En effet, depuis la fin de l’année dernière, nous avons entretenu une relation très proche avec mon ami Frantz Gumbs. Nous avons eu de nombreux échanges ensemble jusqu’à la décision prise en commun que Frantz Gumbs se déclare comme le suppléant de la candidate Inès-Bouchaut-Choisy. C’était limpide, nous avions là un beau tandem. Et au moment des investitures officielles, quelques jours après l’élection d’Emmanuel Macron à la Présidence de la République, nous avons appris que Frantz Gumbs se déclarait comme suppléant de Marthe Ogoundélé, laquelle n’était pas investie par le REM.
Et là, nous sommes tombés de haut, et avons pris ce retournement de situation comme une trahison de la part d’un homme avec lequel nous avions pris des décisions, après de longs mois d’échanges. Et c’est finalement Alain Gros-Desormeaux, proche d’Alain Richardson et de son parti, qui nous a rejoints.
Le 97150 : Et c’est la raison qui explique votre présence ici pendant toute la campagne ?
Max Dubois : Entre autre car notre candidate Inès Bouchaut-Choisy ne doit pas se retrouver affaiblie par ces circonstances. Nous avons le Front National en face de nous, tout de même ! Ma présence ici montre aussi l’importance que donne le Président Macron à cette circonscription des Iles du Nord. Et en lui donnant une majorité parlementaire, je peux vous assurer que Saint-Martin et Saint-Barthélemy ne seront plus les oubliés de la République. Alors une fois encore, j’appelle à un rassemblement de tous ceux qui prônent les idées d’EM autour de la candidature d’Inès Bouchaut-Choisy. Les électrices et les électeurs le savent, c’est l’union qui fera la force et la différence, en votant pour la candidate du président Macron, Inès Bouchaut-Choisy, dès le premier tour.