Comité des pêches : échéance 2027
Lundi était signée la convention-cadre de la mission de préfiguration, en vue de l’émergence du Comité territorial des pêches maritimes et des élevages marins de Saint-Martin, en présence du Préfet, du 1e vice-président de la Collectivité, des élus, des partenaires et des pêcheurs. En 2027, Saint-Martin sera doté d’un Comité des Pêches de plein exercice.
Ce comité des pêches est attendu depuis longtemps. Cette signature est un pas concret vers sa création, qui devrait être entérinée en 2027, date des prochaines élections professionnelles du Comité National des Pêches, qui ont lieu tous les cinq ans. En attendant, comme l’a rappelé Elie Touzet, directeur de la croissance verte et de l’économie bleue à la Collectivité, la mission aura fort à faire pour répondre en tout point aux obligations requises, administratives, juridiques et financières, pour que la structure soit opérationnelle.
L’AVENIR DE LA PÊCHE À SAINT-MARTIN EST ÉCRIT
Tous les partenaires présents ont salué l’avancement du dossier et remercié notamment Jean-Michel Cotebril, président du Comité régional des pêches et des élevages marins de la Martinique pour son soutien indéfectible. Il aura en effet fallu 13 ans pour arriver à cette première convention qui préfigure des actions bientôt concrètes.
Un avancement également salué par le secrétaire général du syndicat UNIT 978, qui note que cette signature démontre que les marins pêcheurs n’ont jamais été aussi bien traités qu’aujourd’hui. Pour Albert Blake, ce comité permettra d’aller plus loin et verra la concrétisation des promesses faites dans le passé.
DES POLITIQUES SATISFAITS
Du côté des politiques, l’heure était également à la satisfaction. Alain Richardson, 1e vice-président en charge de la délégation « Attractivité Économie et Emploi », s’est fait le porte-parole de Louis Mussington, souffrant et absent. Pour le Président de la Collectivité, ce comité va permettre de prendre en compte le contexte local, de créer un outil dédié à l’accompagnement des activités des pêcheurs, de structurer la filière et de la professionnaliser en la dotant d’une véritable gouvernance. C’est aussi un moyen de garantir durablement les ressources et de développer une certaine souveraineté alimentaire. Sur ce dernier point, le député Franz Gumbs préfère parler de réduction de la dépendance alimentaire, actuellement presque totale. En référence à la nouvelle ligne maritime, qui ajoutera 4 jours supplémentaires dans les délais de livraison, le député voit là une opportunité de réfléchir à la manière de contrer cette dépendance.
Le Préfet s’est lui aussi félicité de ce « pacte » entre la Collectivité, l’État et les représentants des pêcheurs, avec le soutien plus que moral de la Martinique, qui va permettre à cette filière d’être représentée de manière légitime auprès des pouvoirs publics.
DES FONDS À UTILISER
Le Comité des pêches va en effet défendre les intérêts de l’ensemble des pêcheurs et sera une interface pour obtenir des financements. Jusqu’à présent, difficile pour une jeune de démarrer son activité sans le soutien de son entourage. Hors formation, l’investissement est de l’ordre de 110 000 €.
Or, sur la dernière enveloppe de 3M d’€ des fonds européens alloués à la pêche, seuls 8% ont été utilisés. Un fait dommageable pour Vincent Berton, qui estime qu’il est nécessaire d’être en capacité d’utiliser ces fonds européens. Le Comité va pouvoir faciliter cela, mais aussi assurer une gestion responsable des pêches, participer aux politiques de protection de l’environnement…