CTOS : les négociations au point mort
Au cours de la journée de vendredi, le président Gibbs et son équipe ont formalisé par un courrier adressé à la délégation syndicale UTC-UGTG, l’impossibilité financière d’intégrer dans les services de la CTOS les 16 agents qui ont entamé un recours et pour lesquels le mouvement a démarré. Il a été demandé aux manifestants de suspendre le mouvement afin de pouvoir entreprendre un travail de longue haleine et au cas par cas de la situation de ces agents. Ce point figurait au premier rang des 18 revendications de la délégation syndicale. Les grévistes n’ont pas souhaité aller plus avant dans la négociation tant que ce premier point n’aurait pas trouvé d’accord favorable. Les négociations ont donc été suspendues de part et d’autre.
Lors du point presse de samedi matin, le président Gibbs réitérait sa position : « Aujourd’hui bien que je puisse entendre la colère, la frustration, bien que je sois particulièrement sensible à la situation financière de ces pères et mères de famille, Je ne peux, sans mettre en danger la situation financière déjà très précaire de la Collectivité, répondre favorablement à ces demandes de recrutement ».
LA CTOS DANS L’INCAPACITÉ FINANCIÈRE DE RECRUTER
La CTOS qui emploie 230 agents, présente une masse salariale annuelle de 10.7 millions d’euros. Et des dettes sociales qui caracolent avec les 1.5 million d’euros pour lesquelles des moratoires ont été obtenus. Des montants qui ont été pointés du doigt par la Chambre Territoriale des Comptes (CTC) et le redressement financier de l’organisme est une priorité qui doit passer par la réorganisation des services, sachant que les agents de la CTOS, pourtant rémunérés à temps complet, ne travaillent pas à temps plein, leur emploi ou leur fonction ne le permettant pas : « Pour ce qui est de la situation des enfants, je suis conscient des problèmes d’effectifs, mais là aussi la solution ne peut passer par le recrutement mais par une réorganisation des services », a –t-il ajouté. Le président Gibbs s’engage également à trouver les meilleures solutions avec l’ensemble des partenaires sociaux pour les 75 agents de la CTOS qui sont concernés par la notification d’une fin de contrat, parmi lesquels les 16 ont entamé un recours à l’amiable.
MESURES IMPOPULAIRES POUR LE BIEN DE LA COLLECTIVITÉ
Le président Gibbs s’est dit rester ouvert au dialogue et demandent aux organisations syndicales de se mettre tous ensemble autour d’une table pour optimiser les services de la CTOS rendus aux enfants et aux familles. «Il nous appartient de redéployer et réorganiser les services, mais aussi de travailler avec les associations afin d’accueillir nos enfants dans les meilleures conditions », a-t-il assuré.
Ne l’entendant pas de la sorte, les agents de la CTOS, conduits par le syndicat UTC-UGTG, reprenaient dès hier matin leur piquet de grève devant l’Hôtel de la Collectivité. En parallèle, ils adressaient un courrier à la Préfète afin de demander une audience mercredi matin. Pour l’heure, la pause méridienne dans les écoles n’est de ce fait toujours pas assurée normalement.