Electriciens Sans Frontières : De l’humanitaire pour sortir de l’ombre et tendre vers la lumière
06 May 2022
Une nouvelle mission de trois semaines arrive à son terme ce week-end pour les Electriciens sans Frontières. Claude, Olivier, Francis et Yves, quatre techniciens bénévoles, accompagnés du référent local également bénévole de l’organisation humanitaire Electriciens sans frontières, Philippe Guistinati, ont œuvré pendant ces derniers 20 jours à remettre de la lumière et surtout à sécuriser et mettre aux normes les installations électriques d’une quinzaine de logements insalubres, dont les occupants vivent toujours dans des conditions indignes pour un territoire français.
Arrivée une semaine après l’ouragan Irma, en septembre 2017, en pleine crise, l'organisation humanitaire Electriciens Sans Frontières (ESF) n’a depuis lors jamais cessé d’œuvrer pour apporter la lumière et sécuriser les installations électriques existantes dans des foyers toujours sinistrés et très dégradés, voire insalubres. Et le travail est loin d’être achevé…
Quatre hommes bénévoles, trois à la retraite et le quatrième, en activité professionnelle, qui a pris ce temps sur ses congés annuels, ont été envoyés par ESF, pour une nouvelle mission financée en partenariat par la Fondation de France et des entreprises privées qui fournissent les matériels électriques. Des missions qui restent au long cours, puisque le nombre de logements dégradés et insalubres reste anormalement important sur le territoire, un territoire de la République Française.
Quatre hommes bénévoles, trois à la retraite et le quatrième, en activité professionnelle, qui a pris ce temps sur ses congés annuels, ont été envoyés par ESF, pour une nouvelle mission financée en partenariat par la Fondation de France et des entreprises privées qui fournissent les matériels électriques. Des missions qui restent au long cours, puisque le nombre de logements dégradés et insalubres reste anormalement important sur le territoire, un territoire de la République Française.
Fatalité, résilience…
C’est ce qui aura surtout marqué les hommes bénévoles qui ont travaillé dans ces habitations et qui ont pour habitude de se rendre dans des pays en guerre, en crise ou en voie de développement : « Nous avons sécurisé des installations électriques sans nom, dangereuses, qui peuvent créer des incendies à chaque instant. On a l’impression que ces personnes qui vivent là, souvent des femmes avec enfants en bas âges, mais aussi des adolescents qui sont scolarisés au collège ou au lycée, sont sous le coup de la fatalité, de la résilience. Dans d’autres pays que la France dans lesquels nous nous rendons, ces conditions ne choquent pas de la même façon. Ici, sur un territoire français, c’est l’incompréhension qui gagne quand on pénètre dans ces logements… », ont-ils commenté alors que nous les rencontrions dans un logement de Quartier d’Orléans, où ils travaillaient à la sécurisation de l’installation électrique. Un logement de deux pièces, avec une hauteur de plafond de 2 mètres, sans arrivée d’eau courante, totalement insalubre, et où la mère et deux de ses jeunes enfants étaient réunis sur un même lit en train de regarder la télévision, au milieu de tout un fatras de sacs en plastique et autres objets. Car le courant électrique arrive bien dans cette habitation, mais il est ensuite acheminé dans le logement via des rallonges et autres fils électriques. « Une installation dangereuse qui peut prendre feu, mais aussi électrocuter les enfants, les adultes », confie Philippe Guistinati.
Engagement et mission humanitaires
La mission a conduit les bénévoles d’ESF dans une quinzaine de logements de ce même type, répartis entre Quartier d’Orléans et Sandy Ground, où, sans juger ni prendre parti, ils ont fait le travail de sécurisation des installations électriques et leur mise aux normes et réalisé avec les Compagnons Bâtisseurs de menus travaux de menuiserie, de plomberie, de peinture, repartant de là parfois avec le réconfort d’un sourire d’un enfant, et toujours avec la sensation du devoir accompli, celui d’avoir participé à rendre la vie un peu plus douce à ces personnes que la vie n’épargne pas…
A noter que Saint-Martin est le seul territoire de France où l’organisation ESF intervient. Elle a pour vocation à se rendre dans des pays en crise, en guerre, en voie de développement. Les logements dans lesquels les bénévoles d’ESF interviennent sont recensés et rendus éligibles par l’organisation elle-même, à travers les actions et contacts menés par son référent local, à Saint-Martin Philippe Guistinati, sur le terrain avec la population locale. Ce sont généralement des travaux pour lesquels les entreprises d’électricité traditionnelle ne veulent ou ne peuvent intervenir, faute de budget des occupants ou encore d’un considérable travail de remise aux normes pour lequel il faut repartir de zéro. Depuis 2019, après la période d’urgence post-Irma, ESF est intervenu dans quelque 150 logements.
A noter que Saint-Martin est le seul territoire de France où l’organisation ESF intervient. Elle a pour vocation à se rendre dans des pays en crise, en guerre, en voie de développement. Les logements dans lesquels les bénévoles d’ESF interviennent sont recensés et rendus éligibles par l’organisation elle-même, à travers les actions et contacts menés par son référent local, à Saint-Martin Philippe Guistinati, sur le terrain avec la population locale. Ce sont généralement des travaux pour lesquels les entreprises d’électricité traditionnelle ne veulent ou ne peuvent intervenir, faute de budget des occupants ou encore d’un considérable travail de remise aux normes pour lequel il faut repartir de zéro. Depuis 2019, après la période d’urgence post-Irma, ESF est intervenu dans quelque 150 logements.