Le Sénateur Guillaume Arnell s’exprime sur le conflit à la CTOS
Ces non-reconductions de contrat ont pour origine l’adoption par la Collectivité d’un budget en déséquilibre, ce qui s’explique principalement par le niveau extrêmement élevé de charge de personnel avec 225 agents titulaires et 56 animateurs.
Pour l’année 2018, c’est environ 11 millions d’euros qui ont été affectés à ce poste de dépense, correspondant ainsi à 88% du budget global de fonctionnement de la CTOS.
Avec des recettes très faibles, d’environ 2 millions d’euros sur l’année 2018, la Collectivité est contrainte de fortement subventionner la CTOS.
Pour rappel,en 2017, le montant de cette subvention était de plus de 9,5 millions d’euros.
S’il est possible d’admettre les contraintes de la collectivité, et que la gravité de la situation financière de la CTOS pourrait aller jusqu’à compromettre son indépendance la plaçant ainsi sous la tutelle de l’État, je ne peux faire fi de la détresse des agents ayant fait l’objet de ces ruptures contractuelles.
En effet, ces derniers se retrouvent aujourd’hui sans emploi, alors même que quelques mois plus tôt il leur avait été promis un emploi pérenne.
Le mécontentement de ces agents est d’autant plus compréhensible que la volonté de la Collectivité de titulariser ces agents s’était matérialisée formellement à l’occasion de la signature d'un protocole en juillet 2018.
Aujourd’hui à défaut d’honorer cet engagement, dans une situation de crise économique post-Irma et parce qu’il est nécessaire de ne pas rompre le dialogue, il serait souhaitable que la Collectivité propose une véritable alternative pour ces agents.
N’oublions pas qu’il s’agit de femmes et d’hommes Saint-Martinois, mais aussi de familles, qui se retrouvent dans des situations de détresse économique.
Nous ne pouvons rester insensibles à cela.
Guillaume Arnell