Centre d’excellence et d’Education par le Sport : Un grand briefing qui donne le ton !
Pour atteindre l’excellence, rigueur, respect, discipline et bons niveaux scolaires doivent être au rendez-vous. Un grand briefing des élèves-athlètes et de leurs parents était organisé samedi sur le plateau sportif de la Cité Scolaire de la Savane. Le directeur du CEES, Charles-Henri Palvair, n'a pas mâché ses mots : soit on adhère dès maintenant aux règles et aux valeurs, soit on se désiste dès à présent !
Les enjeux sont importants. Le Centre d’Excellence et d’Education par le Sport de Saint-Martin, CEES, un dispositif qui n’existe nulle part ailleurs, est né d’une forte volonté politique et de la détermination d’un homme, Charles-Henri Palvair qui travaille sur le sujet depuis une dizaine d’années. Les négociations sont allées bon train avec l’Education Nationale, avec les fédérations nationales, les ligues et les comités sportifs. L’objectif est d’amener vers la professionnalisation en sport de haut niveau des jeunes talents sportifs de Saint-Martin. Le président de l’organisme, Marc Gérald Ménard a rappelé ces points capitaux lors d’une réunion organisée samedi dernier au Collège Soualiga, qui partage pour l’heure les locaux avec le lycée Robert Weinum à la Cité Scolaire. Une réunion à laquelle étaient conviés les « élèves-athlètes » accompagnés de leurs parents. Un briefing exposant à cette première promotion des 42 élèves à intégrer le dispositif à la rentrée prochaine, l’organisation de la scolarité, mais aussi les règles et les valeurs à intégrer et respecter. Ce, tant à l’attention des élèves-athlètes que de leurs parents. «Il n’y a pas d’athlètes de haut niveau, sans parents de haut niveau», se plaît à répéter à l'envi Charles-Henri Palvair. « Le CEES a une obligation de moyens, mais pas de résultats ! L’obligation de résultats revient aux élèves et à leurs accompagnants », a-t-il insisté précisant que le CEES mettait d’importants moyens : chaque discipline comprend un référent coordonnateur, un directeur sportif technique et son adjoint, un responsable du suivi scolaire, un médecin. En contrepartie, les élèves-athlètes et leurs parents doivent tout mettre en œuvre pour atteindre l’excellence : respect des horaires de sommeil, observer une alimentation équilibrée, avoir une scolarité et un comportement exemplaires et une vie équilibrée.
"UN CDD D’UN AN" DONT LA RECONDUCTION DÉPEND DES RÉSULTATS SCOLAIRES, SPORTIFS ET DU COMPORTEMENT
C’est un triple projet pour ces élèves : projet scolaire, sportif et social. Les 42 élèves qui ont été détectés par les ligues et les comités de football, de basketball et d’athlétisme qui intégreront les classes de 6e, 5e, 4e et 3e, devront obtenir une moyenne de leurs résultats scolaires supérieure à 12. « Les élèves qui seront en deçà de cette moyenne seront retirés du dispositif en fin d’année et remplacés par d’autres. Idem pour ceux dont le comportement ne correspondrait pas aux valeurs du CESS et ceux dont les résultats sportifs ne seront pas à la hauteur » a prévenu le directeur. Les élèves signeront une charte les engageant avant la rentrée.
RENTRÉE ANTICIPÉE LE 21 AOÛT
Une rentrée scolaire qui sera anticipée au 21 août prochain. Les élèves-athlètes seront soumis à des tests médicaux, d’effort, d’habilité mentale, sur les articulations, à un bilan podologique… A l’issue de cette « pré-rentrée », le 30 août, un bilan individuel sera réalisé en présence des parents. Ils seront regroupés dans les mêmes niveaux de classe et auront des entrainements sportifs de 2 heures, 4 jours par semaine, à l’exception des mercredis. La principale du collège Soualiga, Edithe Velayoudon, a précisé que l’emploi du temps de la classe de 6e serait organisé de sorte qu’il n’y ait pas cours les mercredis. « Le rythme sera soutenu, puisque les cours commenceront à 7h le matin pour être concentrés sur seulement 4 jours de la semaine », a-t-elle prévenu. La carte scolaire a été aménagée pour les élèves–athlètes recrutés qui ne dépendent pas du collège Soualiga à la Savane.
« Avec tous nos partenaires, nous avons mis tous les moyens pour que cette première promotion soit une réussite, mais le talent ne suffit pas, le mental doit suivre », a encore insisté le directeur Palvair, indiquant qu’il était encore temps pour ceux qui sentiraient une trop forte pression, tant du côté des élèves que des parents, de se désister. « Après le 21 août, il sera trop tard ! », a conclu Charles-Henri Palvair, précisant que ce sont aussi les deniers publics qui sont mis en jeu. Le coût annuel pour un élève-athlète représente 5100 €, pris en charge à 75% par le CEES. Les 25% restants, environ 1500 € sont à la charge des parents.