Spécial Jeux paralympiques
Par Ann Bouard
27 August 2021
Les Jeux Paralympiques 2020 ont officiellement été déclarés ouverts par l’empereur Naruhito le 24 août dernier lors de la cérémonie d’ouverture placée sous le thème « we have wings » (« nous avons des ailes »). Au programme 22 disciplines.
La délégation française, pour ces 16e Jeux paralympiques d’été à Tokyo, compte 141 athlètes parmi lesquels dix ultramarins. On suivra tout particulièrement trois d’entre eux qui représentent les Antilles.
Trois athlètes pour les Antilles
La France a de sérieuses chances de décrocher des médailles avec la martiniquaise Mandy François-Elie. La sprinteuse est un exemple de courage et de résilience. Athlète « valide » et détentrice du record de Martinique sur 400m en 55.23s, elle est victime d’un accident vasculaire cérébral à l’âge de 18 ans et se réveille hémiplégique et partiellement paralysée du côté droit du corps. Quatre ans plus tard, elle remporte la médaille d’or sur 100m aux Jeux Paralympiques d’été de Londres. En 2013 elle est sacrée championne sur 100m et sur 200m aux Championnats du monde de para athlétisme à Lyon, elle obtient 3 médailles dont 2 en or lors des championnats d’Europe à Berlin en 2018 et depuis enchaîne les victoires.
Chez les judokas, le guadeloupéen Helios Latchoumanaya, actuel numéro trois mondial de sa catégorie (- de 90kg), est un autre espoir pour la France. Cédric Nankin, lui aussi originaire de Guadeloupe était l’un des premiers à entrer sur le stade. Il affrontait avec son équipe le Japon mercredi en rugby fauteuil. Malheureusement les bleus ont perdu après un match très serré (53-51) dès leur entrée dans le tournoi.
Chez les judokas, le guadeloupéen Helios Latchoumanaya, actuel numéro trois mondial de sa catégorie (- de 90kg), est un autre espoir pour la France. Cédric Nankin, lui aussi originaire de Guadeloupe était l’un des premiers à entrer sur le stade. Il affrontait avec son équipe le Japon mercredi en rugby fauteuil. Malheureusement les bleus ont perdu après un match très serré (53-51) dès leur entrée dans le tournoi.
Les premières médailles françaises
Dès le premier jour de compétition la France a décroché une première médaille de bronze avec Marie Patouillet sur l'épreuve de poursuite de cyclisme sur piste. Quelques heures plus tard, Ugo Didier a été sacré vice-champion paralympique du 400m nage libre. En escrime fauteuil, Maxime Valet a terminé 4e de l'épreuve de sabre et en tennis de table Florian Merrien s’est qualifié pour les huitièmes de finale. Jeudi, Alexandre Léauté a remporté la première médaille d’or en cyclisme sur piste et Axel Bourlon a offert à la France l’argent en haltérophilie.
Un peu d’histoire
Les jeux paralympiques sont organisés par le Comité International Paralympique (et non pas par le CIO). Y participent les athlètes en situation de handicaps physique, visuel ou mental. Seules les personnes atteintes de surdité sont exclues du fait qu'elles ont leur propre concours, les Deaflympics, historiquement la plus ancienne compétition handisport internationale. Pour que la compétition soit équitable, les athlètes sont regroupés par catégories selon leur handicap.
L’origine des jeux paralympiques remonte à 1948. Sir Guttmann, un neurologue anglais, a alors l’idée d’organiser sur le terrain de son hôpital les premiers jeux mondiaux des chaises roulantes et des amputés. C’est pourquoi l’anglais est la langue officielle des jeux paralympique alors que pour les jeux olympiques, elle demeure le français. Connus par la suite sous le nom de « Jeux de Stoke Mandeville », ville où était situé l’hôpital, ils étaient destinés à améliorer la condition physique des anciens combattants de la seconde guerre mondiale. La neuvième édition eut lieu à Rome en 1960 après les jeux olympiques d’été. On considère qu’il s’agit là des premiers jeux paralympiques d’été. Ceux d’hiver eurent lieu pour la première fois en 1976 à Örnsköldsvik en Suède. La France accueillera les 17e Jeux Paralympiques d'été du 28 août au 8 septembre 2024. |
Ann Bouard