Apiculture : une formation est programmée fin janvier
Par Ann Bouard
14 January 2022
A Saint-Martin, les abeilles ont dû faire face à plusieurs aléas climatiques qui ont désorganisé les tentatives d’implantations de ruches en nombre. Mais malgré tout elles sont toujours là. Une formation à l’apiculture va être proposée pour la seconde fois sur le territoire. La chose est suffisamment rare pour être signalée.
Difficile de connaître le nombre exact de ruches sur l’île, tant il est fluctuant, dépendant des aléas climatiques, de certains prédateurs ou tout simplement des abeilles, qui, si elles ne se plaisent pas peuvent tout simplement quitter la ruche. C’est ainsi que l’on dénombre un grand nombre d’essaims sauvages. Pour les particuliers qui seraient confronté à un essaim d’abeilles (constitué de cire, alors que l’essaim de guêpes ressemble à un cocon), il ne faut surtout pas tenter de les déplacer, de les arroser ou pire de les vaporiser avec un insecticide. Le bon geste est de prendre contact avec l’association (aapism.sxm@gmail.com) ou en cas d’urgence d’appeler les pompiers qui feront le nécessaire. L’association récupèrera l’essaim pour le placer dans une ruche. Et c’est là tout l’enjeu de cette formation : former de nouveaux apiculteurs.
Une semaine consacrée au développement de l’apiculture
En raison de la crise sanitaire, la formation apiculture a dû être reportée à deux reprises. Mais juste avant la période sèche, moins propice à une formation technique, elle devrait pourvoir s’effectuer la dernière semaine de janvier. Deux modules de deux journées et demi, initiation ou perfectionnement, seront proposés. La session initiation se déroulera du lundi 24 au mercredi 26 janvier et la session perfectionnement du mercredi 26 après-midi au vendredi 28 janvier.
La SCEA O Miel de Guadeloupe fera le déplacement pour animer cette formation. Médaille d’or en miels tropicaux clairs en 2014 puis médaille d’or en miels tropicaux foncés en 2015, avant d’être sacré meilleur apiculteur de France en 2016, O Miel est devenu une référence et sa présence permettra aux participants de bénéficier de son expérience et de ses connaissances. Le matériel est fourni aux participants qui pourront à l’issue de la formation repartir avec leur propre ruche, offerte par l’association grâce à l’aide financière de la Collectivité de Saint-Martin (par le biais des subventions allouées aux associations).
La formation se déroulera à Quartier d’Orléans, à la MSAP pour la partie théorique et pour la partie technique sur le terrain de Dorvan Coks, Président de l’association des Apiculteurs de Saint-Martin, que nous avons rencontré pour l’occasion.
La SCEA O Miel de Guadeloupe fera le déplacement pour animer cette formation. Médaille d’or en miels tropicaux clairs en 2014 puis médaille d’or en miels tropicaux foncés en 2015, avant d’être sacré meilleur apiculteur de France en 2016, O Miel est devenu une référence et sa présence permettra aux participants de bénéficier de son expérience et de ses connaissances. Le matériel est fourni aux participants qui pourront à l’issue de la formation repartir avec leur propre ruche, offerte par l’association grâce à l’aide financière de la Collectivité de Saint-Martin (par le biais des subventions allouées aux associations).
La formation se déroulera à Quartier d’Orléans, à la MSAP pour la partie théorique et pour la partie technique sur le terrain de Dorvan Coks, Président de l’association des Apiculteurs de Saint-Martin, que nous avons rencontré pour l’occasion.
Les abeilles, clé de la survie des espèces
Après Irma l’association des apiculteurs avait tenté de réimplanter des ruches sur le site de Friar’s Bay. Mais il était encore trop tôt et la période de sécheresse n’a pas contribué à favoriser leur développement. Pour Dorvan Cocks, cette formation est donc importante car elle a pour objet de redynamiser et de restructurer l’apiculture à Saint-Martin. L’île s’y prête plutôt bien car les terres sont saines, les pesticides peu utilisés et la pollution limitée. Le frelon asiatique qui sévit en métropole, détruisant les ruches, est peu présent pour le moment sur le territoire. Il en faudrait donc peu pour que l’on puisse développer cette partie intégrante de l’agriculture. Certains agriculteurs récupèrent d’ores et déjà des essaims sauvages, dès qu’ils en ont connaissance, et peu à peu des ruches réinvestissent le paysage. Les abeilles de Saint-Martin sont plutôt dociles et n’attaquent pas si elles ne sont pas menacées, seuls les soldats, qui vivent leur dernier jour peuvent piquer … nul besoin donc d’en avoir peur. Nettoyeuse, nourrice, architecte, manutentionnaire, ventileuse, gardienne ou butineuse, les abeilles contribuent à la pollinisation de 80% des espèces de plantes à fleurs et en garantissent la reproduction… donc notre survie !
Ann Bouard