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De l’urgente nécessité d’une fourrière et d’un refuge pour animaux errants

10 March 2021
Le dramatique incendie qui s’est déclaré dimanche matin à Cul de Sac, faisant périr de nombreuses bêtes, des cabris, remet sous les feux des projecteurs l’urgente nécessité d’implanter une fourrière et un refuge animal sur le territoire.
 
Si peu d’information n’a été communiquée par les forces de l’ordre sur les circonstances de cet incendie, hormis le fait que la piste criminelle ne soit pas écartée, les réseaux sociaux se sont eux emparés du drame et les internautes évoquent un incendie qui se serait joué sur fond de vengeance. Le quartier est en effet en proie depuis plusieurs mois à des attaques de bêtes par des chiens errants, et beaucoup d’empoisonnements de ces derniers ont été rapportés. Et il est de notoriété publique que depuis plusieurs mois, il se trame un conflit dans ce quartier au sujet des chiens errants qui, vagabondent en meutes et attaquent du bétail dans des propriétés privées, mais également des chats ou d’autres animaux domestiques. Parallèlement, de nombreux cas d’empoisonnement de chiens ou de chats sont également régulièrement rapportés sur les réseaux sociaux, précisément dans ce quartier.
 
Croissance exponentielle du nombre de chiens errants
 
Outre la responsabilité mise en cause des propriétaires qui laissent vagabonder seuls leurs chiens sur la voie publique, il y a sur le territoire de plus en plus de chiens abandonnés, et ces derniers se reproduisant à la vitesse grand V, le fléau prend des allures alarmantes.
Rappelons ici, qu’une fourrière animale est une obligation légale sur le territoire de Saint-Martin. Pour l’heure, la Collectivité sous-traite cette activité avec une entreprise guadeloupéenne qui vient régulièrement sur le territoire, environ tous les 2 mois, pour mener des campagnes de captures de chiens errants. Mais c’est un système de capture qui n’est pas opérationnel en permanence et qui pose
désormais problème face au nombre grandissant de chiens abandonnés ou nés dans la rue, alors que la loi impose que « tout animal trouvé sur la voie publique doit être confié à la fourrière animale la plus proche ».
 
En attente de l’appel d’offres
 
Courant du mois de décembre dernier, nous avions déjà interrogé la Collectivité à ce sujet qui nous avait assurés que ce projet faisait partie des priorités à traiter et qu’un appel d’offres pour la création d’une fourrière devait sortir d’ici la fin du mois de décembre 2020. Dans le projet il était également prévu de s’adjoindre les services d’un refuge animal géré par une association locale. Une combinaison classique que l’on retrouve sur la plupart des territoires. Les chiens capturés par la fourrière peuvent ainsi espérer une nouvelle et plus heureuse vie, via le travail complémentaire réalisé par le refuge pour les soigner, les stériliser et les identifier, les placer en adoption, ou encore réserver aux plus âgés une retraite paisible. Mais l’appel d’offres n’est toujours pas sorti à ce jour. Contactés, les services de la Collectivité nous indiquaient que le dossier avait été repris par la Directrice Générale des Services, et que l'appel d'offre devrait sortir dans les meilleurs délais.

Inscrit comme une priorité dans le Plan de Relance pour Saint-Martin
 
L’association Tango & Co créée il y a quelques mois (lire notre édition du vendredi 4 décembre 2020), serait prédestinée à gérer ce refuge animal qui sera positionné à côté de la fourrière. L’ensemble du complexe « fourrière-refuge » devrait être implanté route de l’Espérance à Grand Case. L’appel d’offres n’étant toujours pas sorti, il est à craindre que ces infrastructures ne soient toujours pas opérationnelles avant la fin de cette année. Et pourtant, au regard du drame qui s’est joué ce dimanche matin à Cul de Sac, il est clair que cela devient éminemment urgent.
Pour rappel, à la lecture du plan de relance pour Saint-Martin doté d’une enveloppe de 140 M€, on note que la création d’un refuge-fourrière est inscrit comme étant une priorité sur le territoire.