Donovan Tremor, le photographe qui vous fait voir la vie en rose

Ta première fois avec un appareil photo en mains ?
Je devais avoir 12, 13 ans, avec l'appareil de mon père. Je suis né et j’habite à la Baie Nettlé, donc vue directe sur le coucher de soleil, j'aimais bien les paysages, les prendre en photo et regarder les clichés plus tard sur l’ordi de la maison. J’ai appris tout seul avec des petits logiciels de retouche.
Honnêtement, je ne sais pas si j’étais très doué !

Et pourtant te voilà aujourd’hui photographe professionnel et reconnu.
Je considérais la photo comme un hobby, j’y suis revenu plus sérieusement quand je faisais des études de marketing, les gens commençaient à remarquer mes clichés et à me recommander auprès de potentiels clients, je me suis mis à mon compte et c'est le bouche-à-oreille qui a fait que c'est devenu mon métier. Sept ans plus tard je suis toujours là, pourvu que ça dure…

« Venant du monde du marketing, j'ai vite compris qu'il fallait se différencier, se démarquer, qu'il faut créer l'offre pour avoir la demande. »

 

Sur ton site http://donovanetremor.com , il y a plusieurs thèmes, une préférence ?
L’architecture et le nu. Je suis un grand partisan du naturel. Si je retravaille une photo, c’est pour une question de lumière, de saturation ou de recadrage. Quand on compare la version brut et la version finale, il n'y a quasi pas de différence.
Mon style se caractérise aussi par l’angle de vue que je choisis, d’où mon nom d’artiste « Dono’s Eyes », c’est ma vision. Si je dois par exemple photographier un paysage familier, je vais le faire avec un angle différent, ça surprend et attire la curiosité. C’est devenu ma signature.

 

À propos de Dono’s Eyes et de ta page Facebook, c’est à toi qu’on doit ce merveilleux arc-en-ciel de marches à Baie Rouge ?
Oui, ça fait partie du projet que j’ai lancé avec Nicolas Espa, @wallartstmartin dont le but est de redonner des couleurs à Saint-Martin en peignant des lieux publics ou des bâtiments. L’île est au ralenti depuis Irma. Les répercussions touchent de plein fouet les locaux. Quand j'étais au Chili, j’ai eu un déclic. Là-bas tout est coloré, ça a un réel impact sur les gens et la perception des lieux, tout le monde se prend en photo partout, touristes ou locaux, alors faisons ça ici pour redynamiser l’île.
Elle est grise alors qu’elle devrait être un festival de couleurs. Saint-Martin a besoin de ça, ainsi que les saint-martinois. Alors on s’est lancé avec Nicolas, on a repéré cet endroit à Baie Rouge, on a pris sur nos fonds personnels pour acheter la peinture et le matériel, on a misé sur l’effet de surprise et on l’a fait.

 

 

Prochaine étape, Grand Case?
Oh oui, idéalement en février, donc une œuvre par mois et plus à l’avenir selon les retours et l’implication de la population. On a choisi Grand Case parce qu'ils sont laissés à l'abandon et beaucoup sont motivés par le projet. Ciblons d’abord les endroits touristiques pour que ça prenne de l'ampleur sur les réseaux sociaux. On réfléchit en continu avec Nicolas, pour innover, collaborer, intégrer les jeunes, les sortir de leur léthargie, les impliquer dans l’essor de leur quartier, ouvrir les esprits, rassembler les générations, aborder les thématiques fondamentales au projet qui sont l’environnement, l’éducation, le voyage, l’art abstrait ou encore l’histoire de Saint-Martin, on veut aller plus loin dans la symbolique et le devoir citoyen.

 

Le mot de la fin ?
Faites des dons pour le projet. Toute aide sera la bienvenue. Du bénévolat, de la peinture mais surtout des murs !

 

Dernière question, je peux te prendre en photo ?
Ca dépend, tu utilises quel logiciel de retouche, toi ?

 

Instagram
@wallartstmartin
@donoseyessxm
@donosxm