l’unité de soins en chimiothérapie a ouvert cette semaine !
26 November 2021
Par voie de communiqué, la directrice de l’hôpital Marie-Antoinette Lampis, a annoncé l’ouverture officielle depuis lundi 22 novembre dernier, de « l’Unité de Reconstitution Centralisée des Cytotoxiques (URCC) ». En clair, une unité permettant les traitements en chimiothérapie. Les premiers patients ont été accueillis dès mercredi en hôpital de Jour. Retour sur l’historique d’une véritable épopée pour atteindre ces fins.
Le sujet était presque devenu une arlésienne depuis 2016 que le dossier était dans les tuyaux… C’est en effet cette année-là, qu’avait été annoncée par le directeur de l’établissement hospitalier Louis Constant Fleming d’alors, Roland Toussaint, le projet de construction d’une chambre spéciale pour fabriquer les produits et accueillir ce nouveau volet de soins. Le directeur informait à l’époque être en attente des seules réponses administratives et financières, et indiquait que l’unité allait pouvoir voir le jour dès l’année suivante, en 2017. Le médecin oncologue était alors recruté et arrivait sur l’île en fin d’année 2016 venant « dans un premier temps compléter l’équipe médicale du pôle de médecine », précisait encore le directeur Toussaint, que nous avions alors rencontré.
De crise en crise, les retards se sont accumulés
Puis, l’histoire, on la connaît. L’ouragan Irma est passé par là en septembre 2017, balayant également ou du moins retardant ce projet pourtant crucial pour le territoire. De même, depuis 2017, plusieurs directeurs se sont succédé, dont des administrateurs pendant toute l’année 2019. Idem, à la direction générale de l’ARS, les têtes ont changé et c’est Valérie Denux qui, en 2018, est venue prendre la succession de Patrice Richard, qui assurait ces fonctions depuis quatre ans et avait donc été au fait de la genèse de ce nouveau projet pour Saint-Martin. Il a fallu presque repartir de zéro, laissant les patients souffrant de cancer à devoir se rendre en Guadeloupe, dans l’Hexagone ou ailleurs pour y suivre les protocoles de traitement en chimiothérapie.
Partir pour guérir
Toutefois, la présence d’un médecin oncologue à Saint-Martin était déjà un grand pas de fait dans le cadre des traitements du cancer, les patients pouvant être suivis sur place, sans pour autant pouvoir y recevoir les traitements adéquats. Donc, faute d’unité de soins spécifique, les patients devaient toujours se rendre en Guadeloupe toutes les trois semaines environ. Des traitements qui se pratiquent en ambulatoire, le temps de quelques heures. Et bien souvent, du fait des contraintes des horaires des avions entre les deux îles, les patients n’avaient d’autre choix que celui de prendre une chambre d’hôtel ou bien, quand cela était possible, être hébergés dans de la famille ou chez des amis. Pour d’autres, le choix était également fait de partir pour toute la durée du traitement, dans l’Hexagone ou ailleurs. Pour d’autres encore, l’abandon du traitement était la solution la plus facile…
L’espoir renaît en 2019
Or, fin septembre 2019, lors d’une de ses visites sur l’île, Valérie Denux annonçait que l’ARS avait donné son feu vert pour l’installation d’une unité de soins en chimiothérapie et avait budgété pour Saint-Martin cette dépense d’environ 500 000 euros dans son budget 2020, une somme correspondant à l’acquisition du matériel adéquat pour la production des poches de chimio et pour le matériel de médecine ambulatoire. Elle précisait alors également que « le dossier serait examiné et certainement validé en novembre prochain (novembre 2019, NDLR) par la commission Santé Autonomie Guadeloupe ». Avec la formation de deux infirmières à la préparation des poches de soins et à leur administration, l’unité de soins en chimiothérapie devait voir le jour en 2020. Et là, encore, la crise sanitaire du Covid est passée par là…
Enfin, on y est !
Dans son communiqué adressé mercredi dernier, la directrice Marie Antoinette Lampis indique : « Après une très longue attente, le Centre hospitalier Louis Constant Fleming a enfin obtenu l’autorisation de traitement du cancer. Une salle « blanche » spécifiquement dédiée à la préparation des traitements a été construite au sein de l’établissement. Cette nouvelle activité de soins est pratiquée sous la responsabilité du Docteur LARUELLE, praticien hospitalier oncologue et du Docteur OPSOMER, chef de service de la pharmacie. L’Unité de Reconstitution Centralisée des Cytotoxiques (URCC) a été officiellement ouverte lundi 22.
Elle permettra aux patients de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy atteints de pathologie néoplasique de bénéficier d'un traitement de chimiothérapie ou autre traitement à visée cytotoxique au sein de l'hôpital, et donc au plus proche de leur domicile et de leur vie quotidienne (…) », précisant que les premiers patients avaient été accueillis mercredi dernier en hôpital de jour.
Les patients atteints de pathologies nécessitant ces soins vont désormais pouvoir se consacrer au seul objectif de la guérison, sans avoir à batailler avec la sécurité sociale pour la prise en charge de leurs déplacements, ni à envisager de quitter leur lieu de vie pendant la durée du traitement, plusieurs mois en général. Au-delà de cette véritable avancée en matière de santé publique cette unité locale de chimiothérapie va par ailleurs permettre une réduction drastique des coûts de la Sécurité sociale.
Elle permettra aux patients de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy atteints de pathologie néoplasique de bénéficier d'un traitement de chimiothérapie ou autre traitement à visée cytotoxique au sein de l'hôpital, et donc au plus proche de leur domicile et de leur vie quotidienne (…) », précisant que les premiers patients avaient été accueillis mercredi dernier en hôpital de jour.
Les patients atteints de pathologies nécessitant ces soins vont désormais pouvoir se consacrer au seul objectif de la guérison, sans avoir à batailler avec la sécurité sociale pour la prise en charge de leurs déplacements, ni à envisager de quitter leur lieu de vie pendant la durée du traitement, plusieurs mois en général. Au-delà de cette véritable avancée en matière de santé publique cette unité locale de chimiothérapie va par ailleurs permettre une réduction drastique des coûts de la Sécurité sociale.