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La pollution aux bromates se situe dans les réseaux de distribution

02 July 2019
Les nouveaux contrôles réalisés par la SAUR Saint-Martin ont donné des résultats qui confirment des taux de bromates supérieurs à la norme en vigueur, uniquement dans les réseaux de canalisation. En sortie d’usine, les prélèvements ne relèvent aucune trace de bromates.

ZÉRO BROMATE EN SORTIE D’USINE

Une conférence de presse était à nouveau organisée hier après-midi en Collectivité, en présence de la Préfète Sylvie Feucher, du Président de la Collectivité Daniel Gibbs, de la Vice-Présidente de l’EEASM Marie Dominique Ramphort, des services de l’EEASM et de SAUR Saint-Martin et également de la Directrice Générale de l’ARS Guadeloupe, Valérie Denux. 
Les résultats d’analyses des prélèvements réalisés dans le courant de la semaine dernière ont révélé des taux différents en fonction des points de prélèvements sur le réseau : 21µg/litre à Concordia, 109 µg/litre à Sandy Ground, 213 µg/litre aux Terres Basses, 124µg/l à Quartier d’Orléans, 168µg/l à Oyster Pond. Pour mémoire, les seuils d’alerte se situent à 10µg/l. En revanche, en sortie de l’usine de production, les valeurs sont de 0. Mais le bromate étant bien présent dans les réseaux de distribution, les consignes de précaution sont donc toujours à respecter scrupuleusement dans la consommation de cette eau de ville. 

RÉFLEXIONS SUR LA MISE EN PLACE DE POINTS DE DISTRIBUTION DE L’EAU POTABLE

Conscients du coût en eau minérale qui pèse sur les familles et sur les restaurateurs, et dans la mesure où l’eau en sortie d’usine est propre à la consommation, la Collectivité, l’EEASM, et la Saur réfléchissent à la mise en place d’une distribution de cette eau potable en différents points de l’île, comme cela avait été mis en œuvre après le cyclone Irma. Une solution qui pourrait être imminente et dont le principe reste pour l’heure sous réserve d’une validation par les services de l’ARS. Les modalités de distribution de cette eau potable (prix, etc…) seront définies ultérieurement. 
La directrice générale de l’ARS Guadeloupe, Valérie Denux, a rappelé par ailleurs que les cadres réglementaires imposent des contrôles en sortie d’usine (au minima 6 contrôles par an) mais pas dans les réseaux de distribution, sauf en cas d’alertes émises par les consommateurs ou autres. Elle indiquait que l’ARS, eu égard au problème rencontré à Saint-Barthélemy, a souhaité pousser ses investigations à Saint-Martin, et c’est lors de ces contrôles supplémentaires que le bromate a été révélé dans les réseaux de distribution. Elle expliquait également avoir pris attache avec la Direction Générale de la Santé (DGS) afin que les experts réalisent des inspections sur l’ensemble du process de production mais précisait également que « les mélanges faits en usine pour rendre l’eau de mer potable ne sont pour l’heure pas à incriminer ». 

RENDRE PUBLIC LES RÉSULTATS DES ANALYSES ENTRE 2017 ET 2019

Pour répondre à l’inquiétude de la population qui se demande si finalement ces bromates n’étaient pas présents depuis plusieurs mois sans que cela ne soit connu, faute de contrôles dédiés, la directrice de l’ARS promettait de rendre public l’ensemble des résultats des prélèvements réalisés entre 2017 et 2019. 

DEMANDE D’ENQUÊTE ET D’ÉTUDES

Une enquête interne à l’ARS sera diligentée afin de déterminer les raisons qui ont entraîné les délais importants de retour des résultats des prélèvements réalisés le 13 mai qui ne sont parvenus à Saint-Martin que le 20 juin. De même, Valérie Denux indiquait « saisir les autorités nationales afin de réaliser des études sur les conséquences pour la santé publique d’une exposition aux bromates pendant cette période d’attente des résultats. 
Pour rappel, il est demandé à la population de continuer à suivre scrupuleusement les mesures de précaution, à savoir : Interdiction de consommation en boisson, pour la cuisson ou le brossage des dents.
L’eau peut être utilisée pour les usages suivants : WC, nettoyage des surfaces, lavage du linge et de la vaisselle, douches tout en veillant à ne pas l’avaler. Il n’y a pas de risque d’absorption cutanée. 
De nouveaux résultats d’analyses ainsi que les avancées pour solutionner cette pollution seront communiqués très régulièrement.