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Le Covid-19 ne doit pas faire oublier … la dengue !

Par Ann Bouard
15 September 2020
Infection virale transmise par les moustiques, la dengue provoque un syndrome de type grippal, avec des complications parfois mortelles. Ces dernières années, les épidémies se sont multipliées tout comme le nombre de personnes touchées par la maladie. Lutter contre la propagation des moustiques est essentiel pour l’enrayer.
 
Cette année, elle a provoqué le décès, le 8 février dernier à Paris, d’une septuagénaire ayant contracté la dengue sur l’île. Si c’est le seul décès recensé à ce jour à Saint-Martin, les indicateurs de surveillance publiés la semaine dernière par Santé Publique France Antilles montrent que la dengue sévit toujours sur les Iles du Nord.
 
2030 cas à Saint-Martin depuis le début de l’épidémie
 
Une diminution des cas cliniquement évocateurs de dengue vus en médecine de ville a été observée entre la première et la seconde quinzaine d’août. Cette tendance est cependant toute relative, car se situe sur une période de vacances et de fermeture de certains cabinets médicaux. L’épidémie se poursuit et le sérotype circulant majoritairement est le sérotype 1 (78,6 %), suivi des sérotypes Denv-2 (11,9 %) et Denv-3 (9,5 %). Si l’activité aux urgences pour suspicion de dengue est assez modérée, avec 116 passage depuis le début de l’épidémie, il est à noter qu’entre le 17 et le 30 août, sur les trois personnes venues aux urgences l’une d’entre elles a dû être hospitalisée.
Sur l’île voisine, le sérotype circulant majoritairement reste le sérotype 2. Les urgences de Saint-Barthélemy ont enregistré 196 passages depuis le début de l’épidémie, dont 81 sur la seule période du 17 au 30 août. Sur ces 81 personnes, 13,5% avaient moins de 15 ans et 6 ont dû être hospitalisées.
 
Les bons réflexes
 
Chacun peut contribuer à lutter contre la dengue en tuant les moustiques. La pulvérisation d’insecticide à grande échelle, outre qu’elle est mauvaise pour l’environnement, n’est pas efficace car le moustique « Aedes aegypti », autrement dit le moustique tigre, résiste désormais à la lutte vectorielle.
Le plus sûr moyen de ralentir la propagation des moustiques est d’éliminer tous les points d’eau stagnante aux abords des maisons (y compris dans les soucoupes des pots de fleurs), de couvrir les réserve d’eau (comme les citernes, bassins, etc), de débroussailler les herbes hautes et entretenir les jardins (lieux de repos des moustiques) et de contrôler les gouttières et les regards d’eau pluviales.
Les autres mesures à adopter sont bien sûr d’éviter de se faire piquer en portants des vêtements couvrants, en utilisant des répulsifs, en dormant sous une moustiquaire imprégnée ou le cas échéant avec la climatisation car les moustiques n’aiment pas les endroits frais.
 
Ann Bouard