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Le diabète, parlons-en ! Dépistage ce jour et séance d’activités physiques

Par Ann Bouard
12 November 2021
La Journée Mondiale du Diabète est célébrée chaque 14 novembre, date anniversaire de Frederick Banting qui, avec Charles Best, a été le premier à développer la théorie à l’origine de la découverte de l’insuline. Chaque année, cette journée met en lumière une thématique particulière liée à la maladie. En 2021, année qui marque les 100 ans de la découverte de l'insuline, le thème retenu est «l’accès aux soins pour traiter le diabète». Les professionnels de santé de Saint-Martin s’unissent pour informer et accompagner la population … souvent réfractaire non seulement au dépistage mais aussi aux soins.
 
Les chiffres officiels font état de 5% de personnes atteintes de diabète en métropole et de 8% aux Antilles où l’addiction au sucre y est, historiquement, plus importante. Dans la réalité les chiffres sont certainement beaucoup plus alarmistes, car la maladie dans nos territoire est mal perçue, parfois cachée et souvent non dépistée. Roland Magloire Mambeke, médecin généraliste à Grand Case, le confirme : 10% de ses patients sont atteints de diabète.
 
INSULINE + MEILLEURE hygiène de vie = un retour à la normalité

Le diabète peut être héréditaire, découler d’une mauvaise hygiène de vie (la « mal bouffe » y est pour beaucoup) ou encore de la sédentarité. Cette maladie chronique touche toutes les catégories d’âges et a un impact sur la vie quotidienne. Elle peut entrainer cécité, dialyse, amputation si elle n’est pas régulée.
Dans les croyances populaires antillaises, depuis toujours, le diabète est une maladie qui fait peur, que l’on cache et l’insuline est synonyme de mort. C’est contre ces croyance qu’il faut lutter en expliquant que si l’on ne guérit pas du diabète on peut l’équilibrer pour renouer avec une vie normale. Cet équilibre ne peut se faire qu’avec l’insuline, une hormone naturellement produite par le pancréas quand il fonctionne normalement. Quand ce n’est plus le cas, l’injection permet simplement de palier son dysfonctionnement en permettant au glucose (le sucre) d’entrer dans les cellules spécialisées situées dans les îlots de Langerhans. En clair, elle régule l’apport de sucre ou devrait-on dire des sucres, car il se cache dans bon nombre d’aliments et pas que dans les produits au goût sucré.
 
Prendre conscience de l’importance de la prise en charge

La prise de conscience est importante d’autant que les professionnels de santé, diabétologue, psychologue, infirmières, médecin et la structure de Saint-Martin Santé sont présents sur le territoire pour accompagner les personnes diabétiques. Se faire diagnostiquer tôt, en parler, comprendre l’importante de l’action de l’insuline et apprendre les bons comportement alimentaires sont essentiels pour apprivoiser la maladie et vivre avec sans développer d’autres pathologies. Ces professionnels sont là également pour aider à gérer le stress, retrouver un certain bien être et expliquer que non, le diabète n’est pas une maladie honteuse. Juste une maladie avec laquelle on peut vivre, normalement, en prenant soin de s’écouter. Chaque année une petite visite s’impose chez le diabétologue, le cardiologue, l’ophtalmo, le podologue et le dentiste. Pour le reste, le patient peut continuer une vie professionnelle, sociale et familiale d’autant que la science progresse et qu’elle s’adapte de plus en plus aux contraintes que certains peuvent rencontrer : des patchs d’insuline existent d’ores et déjà, des greffes sur le pancréas sont expérimentées. Le bon réflexe ? se faire dépister et rencontrer un professionnels de santé pour bien comprendre les actions à mettre en place.
 
Ce vendredi 12 novembre, Saint-Martin Santé organise un dépistage de 8h30 à 11h30 devant ses locaux (45 rue LC Fleming à Concordia) et de 16h à 18h une séance d’activités physiques. Le jeudi 25 novembre, toujours à Saint-Martin Santé sera proposé un atelier technique d’injection.
 
Ann Bouard