Mash pose sa signature sur « The Wall of the Art » du Mercure
Nous avions déjà rencontré ses œuvres à différents endroits de l’île : à l’embarcadère de Cul de Sac ou encore à Sandy Ground, où ces formes concentriques, remplies de couleurs vives et lumineuses ont fleuri sur des conteneurs, des épaves de bateaux ou encore des murs. Le solaire artiste Mash est venu laisser sa griffe bien reconnaissable sur le mur de l’enceinte du Mercure Hôtel.
Un mur long de quelque 200 mètres que le propriétaire, Baki, laisse à la libre expression des artistes : « Pour colorer l’île, pour marquer ce coin du territoire par cette fresque originale qui sera au final le concentré des visions différentes formulées par des artistes locaux ou venus des quatre coins du monde. Mais également l’affichage de la diversité de l’île, dans sa version multicultures », commente-t-il.
Ainsi, ces derniers jours, c’était au tour de Jimmy Sabas, de son nom d’artiste Mash, de manier pinceaux et autres bombes de peintures pour y créer son œuvre. Une œuvre qui s’inscrit dans un espace-temps, avec en filigrane la terre. Entre apocalypse, système solaire et sauvegarde de la planète, les cercles de Mash recentrent la vie en leur cœur. Avec toujours une ouverture vers l’infini. Rien n’est fermé, rien n’est figé, tout est infini.
Une démarche intellectuelle à laquelle Mash, 28 ans, travaille depuis plusieurs années. Lui qui, depuis son plus jeune âge forgeait les espoirs de devenir basketteur professionnel, (on revient à la forme ronde…) a pu développer cette fibre artistique grâce aussi à ses parents qui l’ont conforté dans cette voie et l’ont accompagné. Après avoir décroché son bac S en Guadeloupe, il est parti étudier à l’école des Beaux-Arts en Martinique. Des années d’études qui l’ont amené à voyager, en France, en Afrique, à la découverte d’autres cultures. Et à méditer sur le monde. Avec un grand M. Plasticien reconnu, il dit lui-même « je transforme tout en crayon », lâchant un large sourire. Solaire. Comme lui. Comme ce qu’il peint, dessine, crayonne ou croque. Street Art et graffiti sont résolument sa marque.
Une marque désormais scellée sur la façade extérieure du mur du Mercure, aux côtés d’autres artistes, qui vient élargir et afficher la dimension multiculturelle revendiquée par l’île.