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Missions de la SNSM

Par La rédaction
03 August 2018

Les Sauveteurs en Mer répondent à tous les appels dès lors qu’il s’agit de sauver des vies en mer ou sur le littoral. Il faut rappeler que la SNSM est constituée de bénévoles qui se dévouent pour venir en aide gratuitement aux personnes en difficulté. Cet engagement mérite un respect qui sous-entend de ne pas provoquer de fausses alertes, ce qui n’est malheureusement toujours pas le cas !

 

25 JUILLET : FAUSSE ALERTE EN PLEINE NUIT !

Un témoin dans un restaurant au bord de la plage à Baie Nettlé vient d'appeler la Gendarmerie pour signaler quatre tirs de fusées parachutes entre la plage et la Marina Port La Royale, sans toutefois savoir s’ils ont été tirés depuis la baie de Marigot ou depuis le lagon. La gendarmerie dépêche une patrouille et les sauveteurs partent en mer à bord sous une pluie battante. 
Inspection faite de la baie de Marigot à la baie Nettle en passant par Sandy Ground, tout est calme. Les sauveteurs rentrent fatigués, trempés et malheureux, car ne rien trouver est parfois bien pire puisqu'on ne sait pas s'il y a eu réellement un problème ou si ce sont encore une fois des plaisantins qui n’avaient rien d’autre à faire … si ce n’est de déclencher des équipes à terre et en mer pour des recherches "fantômes".

 

26 JUILLET : DISPARITION D’UN PLONGEUR

Dès le lendemain, le “dispatcher” de la SNSM est appelé pour une urgence en mer par le CROSSAG (Centre de Recherche et des Opérations de Secours et de Sauvetage des Antilles-Guyane) : la disparition d’un plongeur. Ils étaient cinq pour cette plongée de nuit, mais après le dernier palier de décompression à moins cinq mètres, en remontant à la surface un quart d’heure plus tard, il manque un plongeur. Il a été vu pour la dernière fois entre deux eaux avec sa "stab" à moitié gonflée et une lampe torche allumée. La plongée avait lieu sur le récif de l’îlet de Petit Jean, entre l'Anse de Colombier et l'Anse Gros-Jean à Saint-Barthélémy. Il y a déjà deux bateaux sur la zone et les sauveteurs partent en renfort en passant par le Nord, option plus longue mais plus rapide que par Pointe Blanche via le lagon de Simpsonbay où il y a encore de nombreuses épaves et où la vitesse est limitée à trois nœuds. Le CROSSAG fait un calcul de dérive et donne à chaque moyen nautique une zone de recherche spécifique et différente dans le but de couvrir un maximum de surface.

Le semi-rigide du Port de Gustavia fait des recherches près de la côte et la DF 24 de la Douane couvre une grande zone plus au large. Le Rescue Star patrouille entre la Roche Plate et “Hen & Chickens”, mais le plongeur reste introuvable. Le CROSS réoriente alors les recherches plus près de St. Barth. Malgré l'utilisation de jumelles thermiques, aucune indication ne permet de localiser le plongeur. Au bout de plusieurs heures de recherches, le niveau de carburant oblige la Rescue Star à rentrer. 

L’hélicoptère le “Dragon” décolle de Pointe-à-Pitre au lever du jour pour reprendre les recherches. Mais peu après c’est un remorqueur, le “EG Express,” qui aperçoit à six heures du matin, en sortant du chenal de Gustavia, une personne réfugiée sur un rocher au niveau des Baleines du Pain de Sucre.

La DF 24 de la Douane, toujours sur zone, envoie son semi-rigide et confirme quelques minutes plus tard que c’est bien le plongeur disparu, sain et sauf ! Il a expliqué être désorienté après être remonté en surface et avoir nager dans la mauvaise direction au lieu de rejoindre l’annexe. 

Il n’était donc pas juste à la dérive et a nagé pendant un bon moment avant de se réfugier sur ce rocher, qui n’était pas inclus dans les zones de recherche et c’est pourquoi il n’a pas pu être localisé la nuit. Cette fois, l’histoire a une issue heureuse.

La rédaction