Montréal – Grand Case : fin du périple pour les étudiants saint-martinois au Canada
Par Ann Bouard
09 June 2020
Un voyage, long et éprouvant, pour les douze étudiants Saint-Martinois en provenance du Canada, arrivés hier à l’aéroport de Grand Case … malgré tout avec le sourire aux lèvres (que l’on imagine derrière les masques), contents et reconnaissants.
Le 23 mai dernier, la Collectivité adressait un message aux étudiants saint-martinois sur le territoire canadien pour les informer de la possibilité de rentrer. Sur les 25 avec lesquels la Collectivité a pu entrer en contact, dans ce délai très court, douze ont accepté avec soulagement ce rapatriement. Les autres ont préféré rester sur place, par peur de ne pouvoir revenir à temps pour poursuivre leurs études.
Sous haute surveillance
Ce rapatriement a pu être effectué grâce à la mise en commun des moyens financiers et logistiques de la région Guadeloupe et des collectivités territoriales de la Martinique, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Pour la Collectivité de Saint-Martin « il était important d'atténuer autant que possible les difficultés financières et psychologiques rencontrées par nombre de nos jeunes lors de cette crise sanitaire, loin de leurs proches ».
Un avion de la compagnie Air Caraïbes a été spécialement affrété pour les 238 étudiants antillais qui avaient fait le choix de rentrer. 95 d’entre eux regagnaient la Martinique, 131 la Guadeloupe et enfin 12 rentraient à Saint-Martin.
Partis de Montréal samedi, isolés durant deux jours en Guadeloupe en attendant le vol pour Saint-Martin, ils ont dû se soumettre au test de dépistage … pas agréable, mais supportable, admettent-ils, conscients qu’ils devront à nouveau subir ce fameux test dans cinq jours. C’était la condition de leur retour assorti d’un confinement strict d’une semaine. Un point que Daniel Gibbs, venu les accueillir accompagné de la députée Claire et de sa vice-présidente Annick Petrus, a tenu à leur rappeler faisant appel à leur civisme. Seul regret du Président de la Collectivité, qu’il ne soient pas rentrés dimanche, jour de fête des mères, ce qui aurait été un bien joli cadeau pour les mamans.
Un avion de la compagnie Air Caraïbes a été spécialement affrété pour les 238 étudiants antillais qui avaient fait le choix de rentrer. 95 d’entre eux regagnaient la Martinique, 131 la Guadeloupe et enfin 12 rentraient à Saint-Martin.
Partis de Montréal samedi, isolés durant deux jours en Guadeloupe en attendant le vol pour Saint-Martin, ils ont dû se soumettre au test de dépistage … pas agréable, mais supportable, admettent-ils, conscients qu’ils devront à nouveau subir ce fameux test dans cinq jours. C’était la condition de leur retour assorti d’un confinement strict d’une semaine. Un point que Daniel Gibbs, venu les accueillir accompagné de la députée Claire et de sa vice-présidente Annick Petrus, a tenu à leur rappeler faisant appel à leur civisme. Seul regret du Président de la Collectivité, qu’il ne soient pas rentrés dimanche, jour de fête des mères, ce qui aurait été un bien joli cadeau pour les mamans.
La crainte du non-retour
La Province du Québec est l’une des régions les plus touchées du Canada. A ce jour, la province du Québec enregistre 52 849 cas confirmés de COVID 19 (sur les 95 942 recensés sur l’ensemble du Canada) dont la moitié est concentrée sur l’ile de Montréal (26 205 cas et 3 067 décès). Un constat qui a amené le gouvernement du Canada a fermer ses frontières. A ce jour, la réouverture est annoncée pour décembre seulement. Certains étudiants ont donc préféré rester sur place. Pour les autres, le retour et la poursuite des études restent leur principale préoccupation. Bon nombre d’écoles canadiennes, dont les écoles de commerce, ont fait le choix de dispenser leur enseignement de manière virtuelle jusqu’à la fin de l’année. Malgré tout, nos étudiants Saint-martinois, souhaitent retourner à Montréal pour la rentrée, dans l'incertitude d'un éventuel cyclone sur les Antilles qui pourrait les priver de leur connexion internet.
D’autres n’auront pas forcément le choix, étudiants en esthétique, en cinéma, etc … leur formation est pratique et ne peut être que présentielle.
D’autres n’auront pas forcément le choix, étudiants en esthétique, en cinéma, etc … leur formation est pratique et ne peut être que présentielle.
Sur les trois principales destinations estudiantines, France, Canada et États-Unis, les étudiants en France et au Canada qui le souhaitaient ont donc pu rentrer, par leurs propres moyens ou avec l’aide de la Collectivité. Se pose aujourd’hui le problème de ceux partis étudier aux États-Unis, disséminés dans tous les états. La Collectivité de Saint-Martin, seule, ne pourra mettre en place un rapatriement. Son souhait est de mettre en place un nouveau partenariat avec la Guadeloupe et la Martinique.
Ann Bouard