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Obligation vaccinale : Un délai accordé à Saint-Martin

17 September 2021
Depuis mercredi 15 septembre, l'obligation vaccinale pour les personnels soignants et les sapeurs-pompiers, est entrée en vigueur sur tout le territoire nationale. Eu égard à la situation sanitaire toujours critique sur les territoires de la Guadeloupe et les Iles du Nord, un assouplissement de la mesure a été acté par le gouvernement depuis cette date jusqu’à l’amélioration des indicateurs épidémiologiques. Une décision annoncée par le ministre de la Santé Olivier Véran, afin de ne pas alourdir encore la tension qui pèse sur les systèmes de santé de la Guadeloupe englués depuis deux mois dans la 4e vague de l’épidémie.
L'obligation vaccinale contre le Covid-19 est entrée en vigueur sur le territoire national, mercredi 15 septembre, pour 2,7 millions de professionnels : hôpitaux, maisons de retraite, soignants libéraux, aides à domicile, pompiers et ambulanciers. Depuis ce mercredi, donc, selon la loi du 5 août dernier, ceux qui ne peuvent justifier d’une première injection, d’une contre-indication ou d’une contamination récente, ne peuvent plus exercer leur acticité. Un date ultimatum attendue avec crainte et angoisse pour celles et ceux n’acceptant pas de se soumettre à cette obligation.
 
Contrôles progressifs à compter du 15 octobre

Suite aux déclarations faites par le ministre de la Santé Olivier Véran en début de semaine, l’ARS Guadeloupe émettait mardi 14 septembre un communiqué de presse indiquant que « l’obligation vaccinale s’applique aux Antilles mais, étant donné la situation sanitaire en Guadeloupe et à Saint-Martin, le principe de la progressivité des contrôles sera mis en place sur ces deux territoires ». Un assouplissement dans le temps d’application de la loi souhaité afin de veiller à la continuité des prises en charge des malades. L’ARS précisait qu’un calendrier précis serait proposé prochainement, ajoutant toutefois qu’une première phase jusqu’à début octobre consistera en une période de rappels pédagogiques, et les phases suivantes seront plus strictes. Le préfet Serge Gouteyron de Saint-Barthélemy et Saint-Martin confirmait cette approche pour les Iles du Nord, tout en insistant sur le fait qu’au 15 octobre les contrôles seront opérés et qu’au 15 novembre tous les professionnels de santé et les pompiers devront être en mesure de présenter leur schéma vaccinal.
 
Compte tenu de la couverture vaccinale, les services seront en sous-effectif

Du côté des sapeurs-pompiers de Saint-Martin, le capitaine Pallud de la caserne de la Savane, nous confirmait être dans l’attente des consignes pour l’application de cette loi. « Pour l’heure, le protocole habituel s’applique », nous indiquait-il. Pour mémoire, à l’appel des syndicats de Guadeloupe, des sapeurs-pompiers de Saint-Martin suivent un mouvement de grève illimitée depuis le 9 septembre dernier. Le patron du SDIS de Guadeloupe, le colonel Félix Anthénor-Habazac confiait dans une interview accordée à nos confrères de Guadeloupe La 1ere qu’ « en l’état actuel, si on applique tout de suite la loi, on n’aura personne pour mettre dans nos engins… ». En effet, au vu de la situation vaccinale sur le territoire guadeloupéen, environ 22%, si des personnels soumis à cette obligation sont suspendus, tant chez les personnels soignants que chez les pompiers, les structures fonctionneront en sous-effectif. C’est mathématique !
 
SXM Résistance sur le site de l’hôpital ce jour

Côté hôpital de Saint-Martin, si un timide mouvement de grève des personnels soignants a été relayé sur les réseaux sociaux, la directrice de l’hôpital Marie-Antoinette Lampis nous informait que pour l’heure aucun gréviste n’était recensé sur le CH Louis Constant Fleming. La directrice indiquait également que pour l’heure environ 50% des effectifs avaient déclaré être en règle avec les obligations légales. SXM Résistance, en marche depuis 2 mois contre le Pass sanitaire informait que les membres du Collectif seraient présents sur le site de l’hôpital cette journée de vendredi en soutien aux personnels soignants réfractaires à l’obligation vaccinale.
A noter que le directeur du CHU de Guadeloupe, Gérard Cotellon, sous couvert de l’argument « seule une loi ne peut défaire la loi », a quant à lui décidé la mise en application de la loi dès ce mercredi 15 septembre, et indiquait être dans l’attente des instructions fermes de la part du gouvernement et de sa hiérarchie.