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Patou, ou l’art de se mettre au diapason

Par La rédaction
16 October 2020
Si Patricio « Patou » Piper, devait se réincarner en chanson, il pourrait être l’hymne national de Saint-Martin. Emblème musical de l’île qui se cache derrière le micro de Youth Waves et de Youth Radio 92.5FM, Patou est en perpétuel mouvement, il s’est mis sur pause le temps de nous confier ses nouveaux projets secrets… qui ne le sont plus tout-à-fait. Révélations.
 
Actif dans le milieu de la musique depuis 35 ans, Patou a décidé de poser ses instruments dans un endroit consacré à sa passion de toujours. Précurseur dans son domaine, Patou ne déroge pas à son statut avec ce nouveau concept artistique qui va rassembler dans un même espace, un bar, un restaurant, un studio de radio (qui sera le nouveau studio de Youth Radio), un café lounge à l’étage, une boutique et bien évidemment, une scène de concert.
Il a enfin trouvé l’infrastructure parfaite pour réaliser ce rêve de longue date. Le bail est fraichement signé, ce sera situé Rue de la République et le nom choisi par Patou pour désigner ce lieu de rencontres est un hommage à l’histoire de Saint-Martin, un clin d’œil à ses racines : Main Street Café. Main Street étant le nom originel de l’actuelle Rue de la République, cette dénomination n’est pas un hasard pour cet homme de valeurs si attaché à son territoire. Comme il le dit si poétiquement : « Tu ne peux pas avoir l’arbre si tu n’as pas la graine. »
2020 aura été une année charnière pour Patou, une année qui, malgré une projection incertaine vu le contexte de crise sanitaire qui plane sur nous depuis mars dernier, lui aura permis de se réinventer. Le confinement a donné un nouveau rythme quotidien à chacun et notre mélomane n’est pas en reste : « chaque matin, j’attrapais ma guitare et je composais. Je me réveillais parfois avec une chanson presque entière dans la tête. Mais l’impulsion était toujours la même : je partais d’une ligne de basse purement reggae. ». Après 37 années en tant qu’employé de La Poste et conscient des difficultés de vivre de sa musique sur un archipel qui n’accorde que trop peu d’attention aux droits des musiciens, Patou ose raccrocher le sac de courrier pour se consacrer pleinement à ses objectifs, développer Youth Radio, préparer l’ouverture du Main Street Café et… lancer son album solo.
 
La musique est ancrée dans l’ADN de Patou
 
Que les fans de Youth Waves se rassurent, Patou n’abandonne pas le groupe pour autant, un 13ème album et bel et bien prévu, mais confiné à la maison avec une liberté totale en matière de création musicale, l’appel du pur reggae a retenti plus fort que jamais. Si la partition de Youth Waves est un subtil mélange de zouk, soca, calypso, merengue et reggae, Patou a vite réalisé qu’il devrait créer un projet parallèle pour y exprimer pleinement sa vision du reggae qui non seulement en englobe tous les styles et complexités mais persiste à explorer le genre, c’est comme ça que KATOOW est né. L’auditoire en a déjà eu un aperçu avec le single « Chagrin » écrit, enregistré et filmé au Sénégal. Entouré de musiciens venant d’Afrique, de Jamaïque ou directement de Youth Waves, Patou sortira un maxi 3 titres sous le nom de Katoow en janvier 2021, mois qui sera définitivement marquant avec l’inauguration du Main Street Café. C’est d’ailleurs sur cette scène que Patou / Katoow présentera ce nouvel album dont on a eu la chance de pouvoir en écouter des passages, ça vous met du soleil dans le cœur et des paillettes dans les oreilles. Le lancement se fera dans un premier temps et en exclusivité à Saint-Martin.
Le parcours de Patou fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui, musicien confirmé, mixeur reconnu, bête de scène, mentor pour les jeunes, rassembleur pour les autres, sa mère le décrit comme un enfant qui dansait et chantait tout le temps. Quand il a délaissé la scène pour se concentrer au mixage avec Youth Waves, son absence a été si remarquée qu’il y est vite retourné. La présence scénique de Patou est de notoriété publique, il assure que les futures prestations en tant que Katoow redoubleront d’intensité. Vous voilà prévenu-e-s, vivement 2021. 
 
La rédaction