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Plan N°2 et comité de pilotage sargasses : une plus grande implication de l’Etat

Par Ann Bouard
30 August 2022
Le ministre délégué aux Outre-mer, Jean François Carenco a annoncé, lors d'un point presse à Paris le 1er août, la création d’un service public anti-sargasses. Au 15 octobre 2022, il y aura donc dans chaque territoire un organisme unique pour gérer les sargasses. A Saint-Martin les choses se mettent d’ores et déjà en place.
Dès octobre, l’opérateur unique « service public anti-sargasses centralisera les besoins, les moyens, les mesures et les responsabilités pour gagner en efficacité et mieux structurer la réponse de crise », précise le communiqué du ministère. Concrètement, le changement va être radical et chaque territoire disposera d’un organisme dédié à la gestion des sargasses et doté des financement de l’État dans le cadre du Plan Sargasse II. Ce dernier sera doté de 36 millions d’euros, dont 9 millions pour la recherche, sur quatre ans (2022-2025) soit 30% de plus que pour le premier. Saint-Martin, faute de projet était passé à côté du Plan Sargasse I, cette fois la volonté de l’État, confirme le Préfet Vincent Berton, est d’être financièrement plus présent et plus impliqué. La Préfecture travaille d’ores et déjà avec la Collectivité pour que Saint-Martin bénéficie de ce nouveau plan.
En attendant la mise en place du dispositif, les actions de ramassage effectuées par la Collectivité seront désormais remboursées à hauteur de 80% du coût (au lieu de 50%) jusqu’au 15 octobre. Celles-ci ont d’ailleurs été intensifiées, même si cela l’a été dans l’urgence. La réflexion doit donc porter désormais sur le long terme avec des dispositifs permanents.
Plusieurs pistes sont envisagées pour pouvoir intervenir en amont, comme la pose de barrages ou des actions de ramassage en mer indique le Préfet. Début septembre, un comité de pilotage présidé par le Préfet délégué des îles du Nord et animé par les services de la Préfecture, de la Collectivité, de l’ARS, de la Réserve Naturelle, du Conservatoire du Littoral, sera d’ores et déjà mis en place avec pour enjeu de formuler un projet dans les semaines à venir afin de pouvoir prétendre à cette manne financière.
La répartition du budget entre les différentes îles (Martinique, Guadeloupe et Iles du Nord) se faisant en fonction du linéaire de côtes mais aussi sur la faisabilité du projet proposé, la proposition prendra en compte le ramassage mais aussi le stockage et le traitement des sargasses. Cette année est particulièrement active et bien que le seuil de détection de gaz nocifs n’ait pas été dépassé, il est très proche de la limite (4,8 sur un seuil maxi de 5) et constitue une source de pollution impactant la santé de la population et les activités touristiques.
Ann Bouard