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Questions autour de la production de viande locale

Par Ann Bouard
07 August 2020
La coopérative des agriculteurs de Saint-Martin, la Sicasmart, effectue actuellement un sondage auprès de la population pour évaluer les attentes et besoins en matière de viande locale. Une étude de marché qui vise, à terme, à développer la consommation locale mais qui dépend toutefois de la mise en place de nouvelles infrastructures.
 
La mission a été confiée à Julie Feusse, dans le cadre de son stage de fin d’étude de l’ISTOM (École Supérieure d'Agro-Développement International). Depuis le 1er juin, des rendez-vous et interviews téléphoniques sont effectués auprès des restaurateurs, directeurs de supermarchés, usagers du marché de Marigot … pour quantifier les besoins. La seconde phase vient de débuter avec un sondage destiné à l’ensemble de la population qui sera mené jusqu’à la fin du mois d’août. L’étude concerne les deux parties de l’île.
Chacun peut répondre au questionnaire en ligne sur undefined et renseigner ses habitudes de consommation, le budget consacré à l’achat de viande ou encore les lieux d’achats (moins de deux minutes pour répondre à l’ensemble des questions). Les résultats serviront à établir dès le mois de septembre un premier « business plan » qui sera finalisé début novembre.
Actuellement la viande locale (essentiellement du bœuf) est vendue par trois bouchers (deux sur le marché de Marigot et un à Concordia), pour une seule raison : ce sont les seuls à être équipés pour pouvoir débiter les carcasses. L’abattoir, à ce jour, ne l’est toujours pas. Impossible donc d’approvisionner les supermarchés de de l'île... et au vu des premiers résultats, c’est le nombre limité de points de vente qui freine la consommation.
La Sicasmart, après cette étude de marché, devrait donc envisager l’installation d’un atelier de découpe à l’abattoir afin de pouvoir vendre à la grande distribution. Dans les objectifs d’amélioration de la structure figure aussi une tuerie de volailles et de lapins.
Pour ces derniers, certaines fermes en sont équipées et vendent en direct, mais de par la loi les installations sont destinées à son seul usage, impossible d’effectuer de l’abattage pour un fermier voisin.
La mutualisation des moyens à l’abattoir semble entre le seul moyen de développer une consommation locale et durable.
 
Ann Bouard