Skip to main content

Une unité de soins en chimiothérapie pour 2020

01 October 2019
Si depuis 2017, un docteur en oncologie est en poste au Centre Hospitalier de Saint-Martin, les patients souffrant de cancer doivent toutefois se rendre en Guadeloupe, dans l’Hexagone ou ailleurs pour y suivre les protocoles de traitement en chimiothérapie. Un manque cruel pour les malades qui devrait être comblé dès le début de l’année 2020.

La présence d’un médecin oncologue à Saint-Martin était déjà un grand pas de fait dans le cadre des traitements du cancer. Suivis donc sur place, mais faute d’unité de soins spécifique, les patients doivent tout de même se rendre régulièrement en Guadeloupe pour y suivre les traitements de chimiothérapie, généralement toutes les trois semaines. Des traitements qui se pratiquent en ambulatoire, le temps de quelques heures. Et bien souvent, du fait des contraintes des horaires des avions entre les deux îles, les patients doivent également prendre une chambre d’hôtel ou bien, quand cela est possible, être hébergés dans de la famille ou chez des amis. Pour d’autres, le choix est également fait de partir pour toute la durée du traitement, dans l’Hexagone ou ailleurs. Pour les traitements pratiqués en Guadeloupe, les dépenses de transport et éventuellement de chambres d’hôtels sont pris en charge par la Sécurité sociale, au terme, généralement d’une longue instruction de dossier…
Pour ceux qui s’exilent dans l’Hexagone, ces dépenses de transport ne sont pas prises en charge par l’assurance santé ; le CHU de Guadeloupe, le plus proche de Saint-Martin, étant équipé pour la pratique des soins de chimiothérapie. Des frais de toute façon importants, incombant soit à la Sécurité sociale soit au patient lui-même, sans écarter les bouleversements importants pour le patient, générés par l’éloignement de son cadre de vie habituel et de sa famille. La directrice générale de l’ARS Guadeloupe, Valérie Denux, annonçait vendredi dernier la bonne nouvelle, qui va dans le sens des intérêts économiques mais aussi, et surtout, dans un plus grand confort du patient : « L’ARS a donné son feu vert pour l’installation d’une unité de soins en chimiothérapie et a budgété pour Saint-Martin cette dépense d’environ 500 000 euros dans son budget de 2020, qui correspond à l'acquisition du matériel adéquat pour la production des poches de chimio et pour le matériel de médecine ambulatoire. Et de préciser que « le dossier sera examiné et certainement validé en novembre prochain par la commission Santé Autonomie Guadeloupe ».
Deux infirmières ont déjà été formées à la préparation des poches de soins et à leur administration. Un soulagement certain pour les personnes, qui pour l'heure, outre d'avoir à intégrer l’annonce de la maladie, doivent également s’engouffrer dans un parcours du combattant pour être prises en charge médicalement et hébergées à l’extérieur de l’île.