Skip to main content

Projet d’aquaculture : 7 jeunes futurs ingénieurs en mission à Saint-Martin

Par Ann Bouard
5 juillet 2024

Dans le cadre du développement de la filière pêche et de l’économie bleue, la Collectivité a initié le développement d’un schéma territorial de l’aquaculture de Saint-Martin. Cinq garçons et deux filles, en 4e année à l’École supérieure d’agro-développement international (ISTOM) d’Angers, ont planché sur le sujet. Ils terminaient jeudi leur mission sur le terrain.

L’idée de leur intervention sur le territoire est née en mars, au salon de l’agriculture à Paris, lorsque les futurs ingénieurs, en quête de commanditaire pour leur projet afin de valider leur 4e année d’études, rencontrent sur le stand de Saint- Martin, Elie Touzet, directeur de l’Économie bleue et de la Croissance verte. La mission qu’ils proposent entre dans les thématiques prioritaires de la Collectivité. Le projet doit cependant s’envisager sur du long terme, car il nécessite au préalable la validation du schéma territorial pour que l’aquaculture puisse être installée sur le territoire.

UNE MISSION EN TROIS PHRASES

La mission des étudiants a débuté loin de Saint-Martin, du 1er avril au 23 mai, pour resituer le contexte, étudier le cadre juridique, initier des analyses cartographiques. Ils se sont ensuite pour certains confrontés à l’existant sur d’autres territoires, comme la Martinique, ont rencontré le conservatoire des eaux en Guadeloupe, et bien entendu sur le territoire, les pêcheurs, les restaurateurs, le Conservatoire du Littoral, la Réserve naturelle, la DEAL, l’établissement des eaux, etc. Ils ont pu par ailleurs établir une cartographie plus précise des sites et juger des espèces les plus aptes à être élevées dans les eaux saint-martinoises, et pouvant également satisfaire les restaurateurs et la population en termes de consommation.

L’AQUACULTURE UNE COMPLEMENTARITE POUR LA FILIERE PECHE

En effet, l’objectif principal de l'aquaculture est de produire des organismes aquatiques pour la consommation humaine tout en garantissant la durabilité des ressources marines. Face à la surpêche et à la pression croissante sur les stocks naturels, l'aquaculture offre une source régulière d’approvisionnement en produits de la mer. À Saint-Martin, le projet est basé sur l’une des composantes de l’aquaculture, la pisciculture, soit l'élevage de poissons. Afin de respecter l’environnement, ce sont des espèces endémiques de l’île qui seront sélectionnées pour ces élevages.

À ce jour, les zones de production, dites zones homogènes, ne sont pas encore officiellement définies, mais l’on pourrait s’orienter potentiellement vers un premier bassin au large des Terres Basses et un second au nord-ouest d’Anse Marcel. Les pêcheurs de Saint-Martin sont confrontés comme leurs homologues partout dans le monde, à la problématique de la raréfaction de la ressource. L’aquaculture pourrait donc représenter pour eux un complément de revenus, voire une alternative pour les nouvelles générations.

Dans les faits, il va falloir encore franchir plusieurs étapes avant que le projet ne prenne vie. Les élèves vont faire valider leur compte-rendu et leurs préconisations par l’institut de recherche de leur école avant de le remettre, le 18 juillet prochain, à la Collectivité pour relecture et réajustements éventuels. Ce rapport sera ensuite consultable en préfecture, dès le mois d’août, par la population qui pourra y apporter commentaires et suggestions. Les démarches se poursuivront ensuite avec deux validations majeures, territoriale puis nationale.

En parallèle, des parcours de formation devront être mis en place par la Collectivité ; l’objectif final, outre de pouvoir acquérir une autosuffisance alimentaire pour partie, étant la création d’emplois.  

Ann Bouard

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.