Antonia de Randinger nous présente son nouveau spectacle ce week-end !
Après avoir conquis le public de Saint-Martin avec « Moi Jeu » en 2019, l’humouriste alsacienne revient enflammer les planches de la Chapelle vendredi, samedi et dimanche. A ne pas manquer !
DÉCAPANT !
Malgré un programme bien chargé dont 7 dates à l’Européen à Paris devant 350 personnes, Antonia de Randinger marque l’arrêt à Saint-Martin le temps d’un week-end pour présenter son tout dernier spectacle « Scène de corps et d’esprit » :« Je viens surtout pour me baigner à poils avec les Américains ! », taquinet- elle en début d’interview. Le ton est lancé. Après le Marrakech du rire, Vendredi tout est permis ou le festival d’Avignon, c’est donc au théâtre la Chapelle que cette amoureuse du grotesque retrouvera le public de l’île, déjà conquis en 2019 avec « Moi jeu ».
Au programme pour ce nouveau spectacle : l’amour, la parentalité, les névroses, mais surtout les conflits de génération : « La pièce reflète bien ce que je suis aujourd’hui, explique Antonia, une maman de deux ados écolos avec des angoisses très différentes de celles qui étaient les miennes à leur âge. Elle poursuit : Mes filles se soucient de la tolérance et de l’acceptation des genres alors que j’avais une approche totalement binaire de la sexualité en grandissant. Je l’ai écrite pour ne pas devenir une vieille conne !» L’humouriste partage ses interrogations sur scène, non par militantisme, mais simplement pour en rire : « Je n’ai pas la prétention d’être prescriptrice d’idées. Il y a beaucoup de moments très cons dans mon spectacle ». Son style ne se veut pourtant ni cynique ni grinçant. Ce qu’elle affectionne surtout, c’est le jeu, incarner des personnes et faire de l’humour d’observation. Les spectateurs de la Chapelle expérimenteront aussi une séquence de stand-up et d’improvisation qu’Antonia affectionne particulièrement car elle fait vivre « des moments magiques qui n’appartiennent qu’au public ».
Si la comédienne ne se refuse rien sur scène et n’a aucunement peur du ridicule, rien ne la destinait pour autant au théâtre. C’est sur insistance de son entourage qu’elle accepte de participer à une scène ouverte à 19 ans alors qu’elle se destinait aux lettres modernes. Un évènement qui la marque profondément : « Ça a complètement changé ma vie, se souvient-elle. Je viens d’une famille heureuse où ça gueule tout le temps et où le père était le mariole du village avec sa longue moustache et ses costumes vert pomme, j’ai grandi comme ça », explique-t-elle.
FAIRE RIRE AUJOURD’HUI
A l’heure où beaucoup pensent que l’on ne peut plus rire de rien, l’humouriste relativise : « On disait déjà ça quand j’ai commencé il y a 30 ans. Je pense qu’il faut juste apprendre à rire différemment et avec les bonnes personnes ». Ce qui ne l’empêche pas d’essuyer des critiques : « Sur ce spectacle, on peut autant m’accuser d’être homophobe que de faire l’apologie de l’homosexualité. », ironise-t-elle.
Le public de Saint-Martin pourra se faire sa propre idée, dès ce soir à Orient Bay.