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mardi, 19 septembre 2023 09:17

Une journée pour parler de l’illettrisme

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L’évènement avait pour but de réfléchir à des solutions pour lutter contre l’illettrisme sur le territoire. L’évènement avait pour but de réfléchir à des solutions pour lutter contre l’illettrisme sur le territoire.

À l’occasion des Journées Nationales d’Action contre l’Illettrisme, le centre de formation Jielle organisait vendredi une journée d’échange avec les professionnels de l’information, de l’éducation, de l’insertion et le milieu associatif. 

Les Journées Nationales d’Action contre l’Illettrisme se tiennent chaque année du 8 au 15 septembre. Jielle Formation, un centre de formation spécialisé dans l’illettrisme, a organisé à cette occasion une journée d’information et d’échange dans ses locaux à Concordia. La manifestation s’est déroulée en présence de la Collectivité et de professionnels de l’information, de l’éducation et de l’insertion. La 3e vice-présidente de la Collectivité, Dominique Louisy, ancienne professeure d’histoire-géographie, était notamment présente pour partager son expérience et présenter les initiatives portées par la Collectivité. Le programme de lutte contre l’illettrisme proposé par Jielle Formation est en effet financé par la Collectivité et l’État en partenariat avec le Pôle Emploi dans le cadre du Pacte Ultramarin d’Investissement dans les Compétences (PUIC).

Lors de la matinée proposée par Jielle Formation vendredi dernier, les professionnels ont pu échanger sur le sujet de l’illettrisme, ses différents niveaux et les méthodes mises en place par le centre de formation. Joceline Laurent, la directrice de Jielle Formation, a expliqué au public présent les enjeux rencontrés à Saint-Martin, notamment le bilinguisme du territoire, à la fois un frein et un atout. Un point a également été fait sur l’illectronisme, le manque de compétences numériques de base, une « double peine » pour les personnes en situation d’illettrisme, freinées dans leur démarches administratives. Plusieurs stagiaires engagés dans le premier groupe du programme ont témoigné, comme Carlène, une Jamaïcaine très heureuse d’apprendre le français depuis quelques semaines notamment pour aider sa fille et « faire des démarches à la Collectivité ». Un deuxième groupe de 10 stagiaires a débuté lundi sa formation. La session suivante sera proposée à Quartier d’Orléans, dans une démarche d’«aller vers la population ».

DES PISTES DE SOLUTIONS

L’évènement avait également pour but de mettre en lumière des pistes de solutions pour lutter contre l’illettrisme sur le territoire et de les faire remonter à la Préfecture mais aussi au niveau national. « Je veux que l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme s’intéresse à Saint- Martin et à ses spécificités », a insisté Joceline Laurent. La nécessité d’un enseignement bilingue dans les établissements scolaires a notamment été souligné par Dominique Louisy. Joceline Laurent a insisté sur l’importance de développer « un grand volet prévention » dans le milieu scolaire mais aussi « d’aider les salariés des entreprises touchés par l’illettrisme ». L’accompagnement des parents est un autre levier mis en évidence pour aider les enfants en situation d’illettrisme. « On met beaucoup de pression aux parents et derrière le parent, il y a bien souvent un enfant qui a lui aussi été en grande difficulté », a fait remarquer l’élue Dominique Louisy. 

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