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lundi, 21 janvier 2019 21:52

Caisse Territoriale des Oeuvres Scolaires : Une restructuration nécessaire

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La Caisse Territoriale des Œuvres Scolaires (CTOS) est l’objet de toutes les attentions ces derniers temps : par la Chambre territoriale des Comptes qui a fait ses recommandations ; par le président Gibbs qui souhaite l’assainissement de cet organisme satellite à la Collectivité ; par les syndicats et les salariés qui perçoivent une menace face à une nécessaire restructuration… Rencontre avec Pascale Alix-Laborde, présidente nouvellement nommée à la tête de cet organisme.

Pascale Alix-Laborde a été nommée en novembre dernier à la tête de la CTOS, avec pour mission de  redresser les finances et de réorganiser la structure. « Redresser les finances de la CTOS passe obligatoirement par des mesures impopulaires, mais c’est un mal nécessaire pour que les enfants de Saint-Martin aient un meilleur service. Car n’oublions pas que ce sont les enfants qui sont concernés. Et aujourd’hui, dans son actuel fonctionnement, la CTOS n’est pas en mesure d’apporter un service optimal à nos enfants », indique la présidente Alix-Laborde qui précise que sur le budget annuel de 12.6 millions d’euros, plus de 88% sont consacrés aux charges de personnel. Une situation contre-productive pour la présidente qui passe nécessairement par cette restructuration qu’elle souhaite voir se faire le plus en douceur possible. 

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Pascale Alix-Laborde, présidente fraîchement élue de la CTOS est consciente de l'impopularité des mesures qu'elle doit prendre afin de "sauver" la structure.

COÛT DE REVIENT D’UN REPAS : 19.79€ !

« Avec les 225 personnels titulaires et les 56 animateurs, le nombre de titulaires est suffisant pour accomplir notre mission auprès des 3800 enfants qui sont inscrits à la CTOS pour les repas scolaires et des 600 enfants inscrits en périscolaire. Il faut toutefois réorganiser les plannings de chacun et lisser le nombre de personnel sur tous les établissements scolaires, afin d’obtenir un meilleur équilibre. Mais là aussi, ce n’est pas sans mal, car le personnel a ses habitudes qui sont parfois difficiles à changer », continue la Présidente. Et face aux importantes charges de personnel, la présidente a dès sa nomination dû mettre fin à 16 contrats de non-titulaires qui avaient été conclus précédemment. Ce qui a soulevé la grogne du personnel et des syndicats qui débrayaient de leur poste de travail début décembre dernier et bloquaient l’accès à la Cuisine Centrale. Il faut savoir que les coûts importants de fonctionnement et de charges de personnel engendrent un coût de revient d’un repas distribué à la cantine scolaire de l’ordre 19.79 euros alors que les repas sont vendus 3€ dans les écoles primaires et 4 € dans les établissements du secondaire. «Avec un tel coût de revient, il vaut mieux aller au restaurant ! », s’exclame Madame Alix- Laborde qui indique aussi qu’en toute logique, avec de tels chiffres, les dettes n’ont fait que s’accumuler. 

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(photo d’archives de la CTOS)

EVITER LA MISE SOUS TUTELLE

« Je comprends que toutes ces mesures puissent être vécues douloureusement par le personnel, mais la situation ne peut pas durer ainsi. Nous allons droit dans le mur. En mettant fin à ces 16 contrats, nous pouvons sauver les emplois des personnels titulaires, car si nous sommes mis sous tutelle de l’Etat, c’est la moitié du personnel qui pourrait être mis en danger. La décision a par ailleurs été actée de ne faire aucune nouvelle embauche et de ne pas remplacer les départs en retraite. j'ai également obtenu des moratoires pour des dettes sociales de l’ordre de 1.450 millions d’euros qui ont été accumulées depuis toutes ces dernières années », précise Pascale Alix Laborde. Et d’affirmer avec fermeté : « Je travaille avec deux objectifs en ligne de mire : éviter la mise sous tutelle et améliorer la qualité des repas ». 

APPEL AUX SERVICES D’UNE DIÉTÉTICIENNE

Et pour améliorer la qualité et aussi optimiser la quantité des repas, Pascale Alix-Laborde va désormais faire appel à une diététicienne qui va établir les repas mais aussi former les agents aux bienfaits d’une meilleure alimentation « tout en conservant la culture locale et en restant dans la lignée des habitudes alimentaires », précise-t-elle. 
Assistée par le directeur de la CTOS, Kenroy Bryan, la nouvelle présidente fait face à un défi de taille, celui de remettre sur les rails un organisme dont le rôle est capital dans l’équilibre du système scolaire et dans le bien-être des enfants et des familles.

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Photo d'archives de la CTOS.

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