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Commémoration de l’abolition de l’esclavage : l’ode à la liberté

Par Diane Pezeron-Dubois
31 mai 2024

Ce mardi 28 mai, Saint-Martin célébrait le 176e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Intitulé « Life after emancipation, the making of a country », le thème de l’événement a mis en avant le combat de ceux qui ont un jour brisé les chaînes de l’esclavage, mais également ceux qui ont contribué à construire le territoire saint-martinois.

De nombreuses personnalités politiques se sont réunies ce mardi au pied de la statue Lady Liberty, afin de célébrer le 176e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Parmi elles, les élus de la Collectivité, mais également le Premier ministre de Sint Maarten. La cérémonie a débuté avec la lecture du décret de l’abolition de l’esclavage de 1948 par le Conseil Territorial des jeunes de Saint-Martin. Les chanteuses Sarah et Natisha Hanson ont interprété respectivement «Stand up » et l’hymne de Saint-Martin, devant un public conquis.

LA CULTURE SAINT-MARTINOISE AU RENDEZ-VOUS

Pour l’occasion, les associations culturelles du territoire se sont également surpassées. Le groupe de théâtre « The Great Theater Production », dirigé par Mélissa Fleming, a eux interprété une pièce de théâtre, écrite par Stéphie Gumbs et retraçant la vie des esclaves aux 19e siècle jusqu’à leur libération en 1848. Un impressionnant spectacle de danse traditionnelle a conclu ce début des festivités. Lors de la cérémonie, un hommage a été rendu à Tantan Nez, sage-femme au XXe siècle, figure maternelle et symbole du quartier de Rambaud, ayant donné à la Ponum Dance ses lettres de noblesse. « Elle incarne la force et la résilience que nos ancêtres nous ont inculquées », a tenu à rappeler Valérie Damaseau, présidente de l’office de tourisme, rendant hommage à « ceux qui ont osé rêver ». Le vice-président Alain Richarson a quant à lui souhaité louer le combat des esclaves et la résilience du peuple saint-martinois à travers les siècles.

POURSUIVRE LE COMBAT

«L’asservissement et le racisme sont encore des combats que nous avons à mener avec exigence et sans accommodements », a rappelé la sénatrice Annick Pétrus devant l’assemblée. Il nous faut résister, refuser tout abandon, toute forme d’assujettissement de notre capacité à penser, à agir et à imaginer. C’est aussi ne pas oublier tous ceux, qui, encore aujourd’hui, font l’objet d’une telle exploitation barbare dans de nombreux pays du monde. Puisse cet esprit de résistance inspirer le prochain combat et être transmis aux jeunes générations », a-t-elle poursuivi. «L’esclavage est à classer parmi les chapitres les plus sombres de l’histoire humaine », a quant à lui déclaré Fabien Sésé, secrétaire général de la préfecture de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. «Soumis à une oppression inhumaine, des hommes, des femmes et enfants ont été sciemment et, à des fins commerciales, privés de leur liberté. Il est impératif de ne pas oublier ces atrocités et de continuer à élever nos voix contre l’injustice et l’obscurantisme ».

Un dépôt de gerbe devant la statue Lady Liberty pour honorer la mémoire des victimes de l’esclavage a conclu ces festivités, riches en émotions.  

Diane Pezeron-Dubois

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