Analyse de la situation sanitaire dans les Caraïbes : le fléchissement se précise
Par Ann Bouard
5 Mai 2020
Pour la première fois en quatre semaines, la propagation du virus semble nettement se ralentir dans la majorité des îles de la Caraïbe et le nombre de décès diminue pour l’ensemble des territoires. Malgré tout, l’épidémie connait un nouveau pic en République Dominicaine et à Cuba et le pic ne semble pas atteint en Jamaïque et à Porto Rico.
Lors du point de mercredi dernier, nous annoncions le franchissement de la barre des 10 000 cas sur la zone Caraïbes avec cependant un premier fléchissement. Ce chiffre est certes à nouveau à la hausse, avec sur cette période de six jours 2 518 supplémentaires, mais parallèlement « seulement » 79 décès, le chiffre le plus bas depuis un mois, ont été enregistrés. Il sont à imputer à la République Dominicaine (51), Porto Rico et Cuba (respectivement 11), Haïti (3), la Jamaïque (2) et la Barbade (1).
Douze îles semblent être en passe d’avoir enrayé la propagation du virus, et n’ont pas connu de nouveaux cas au cours des cinq derniers jours … dont Saint-Martin et Sint Maarten !
Autre bonne nouvelle, le nombre de personnes guéries quant à lui ne cesse de croitre : plus de 1000 malades ont recouvré la santé sur cette même période et 3094 depuis le début de l’épidémie.
Oui mais …
Cette tendance n’est malheureusement pas encore généralisée à tous les territoires et la République Dominicaine, Cuba et Porto Rico continuent à voir leur courbe de nombre cas actifs monter chaque jour.
Inquiétant également, Haïti, jusque-là assez préservé avec peu de cas, 76 tout comme Sint Maarten, connait soudainement une hausse avec douze cas de plus et trois nouveaux décès.
L’heure n’est donc pas encore venue de crier victoire, car le virus est bien toujours présent dans la Caraïbe et si la tendance est à la baisse, elle peut être due tout simplement à l’isolement que se sont imposés ces territoires. N’oublions pas que le virus est planétaire et que la reprise des échanges inter-iles puis internationales, pourrait changer la donne.
Ann Bouard