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Des infrastructures sportives toujours à la traîne

Par Ann Bouard
28 Janvier 2025
Les entrainements d’athlétisme se font dans le noir sur le stade de Sandy Ground.

Les associations sportives sont en manque d’infrastructures et pour les bénévoles qui se dévouent pour susciter l’intérêt de la pratique sportive chez les jeunes la tâche est rude. Les associations, toutes activités confondues, sont sollicitées par les pouvoirs publics pour capter une jeunesse en déshérence, mais les moyens qui leur sont accordés sont insuffisants. Les associations sportives font partie des oubliées, alors que le sport donne un cadre qui contribue à éloigner les jeunes de bien des dérives.

Lertains sports, comme le Volley-Ball, ont disparu faute de terrains. D’autres clubs sportifs doivent se partager les terrains existants et de ce fait limiter le nombre d’entraînements pour que chacun puisse bénéficier d’un créneau.

Pour exemple, l’Avenir Sportif Club de Saint-Martin est confronté au manque d’éclairage sur le stade de Sandy Ground où se déroulent 90% de ses entraînements en fin de journée « rendant impossible des séances de plus de 45mn à 1h pour les athlètes », indique sa Présidente. Concernant les conditions d’accueil des sportifs, le stade ne dispose pas de toilettes, ni de vestiaire, ni même d’abri ou de clôture. Le club dénonce par ailleurs un « désinvestissement des services de la Collectivité dans l’accompagnement des associations pour l’organisation des événements, engendrant des coûts supplémentaires ». En effet, le raccordement électrique pour les événements n’est plus fourni, ni les tentes permettant d’accueillir les spectateurs et les athlètes lors des meetings.

Certes les associations bénéficient de subventions de la part de la Collectivité, mais celles-ci peuvent fluctuer et c’est aux bénévoles de s’adapter à ces changements brusques de politique, de trouver de solutions pour ne pas mettre en péril les événements prévus. L’Avenir Sportif Club déplore que les discours prononcés, les engagements sur des aménagements à venir ne soient pas suivis de concrétisation. Se pose la question pour le club de poursuivre l’école d’athlétisme qui accueille une centaine de jeunes de 4 à 18 ans, les déplacements en Guadeloupe avec les athlètes pour participer aux compétitions et en cas de qualification, vers la France et la Caraïbe et la pérennisation de la petite dizaine d’événements d’envergure qu’il organise chaque année comme la Saint-Martinoise, les foulées du 14 juillet, les foulées de la rentrée, etc. Cette situation s’applique à la majorité des associations sportives et la frustration est grande chez les bénévoles.

Lors du conseil territorial de dimanche soir, Alain Gros-Desormeaux, conseiller territorial de l’opposition, mais également président du CTOS a remis sur le tapis la question de la salle omnisport de Galisbay, qui accueillait de nombreux événements avant les dommages d’Irma. Reconvertie en fourrière temporaire l’année dernière, le lieu devra être dépollué avant de pouvoir être réhabilité. Si la question a paru pertinente au Président Mussington, qui convient qu’il est en effet temps qu’elle revienne aux sportifs, aucune réponse n’a été donnée quant à un projet futur… 

Ann Bouard