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Formation: Educateur sportif, un métier en devenir

16 Mai 2017

Le CREPS (Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives) de Guadeloupe a organisé, de 2012 à 2013, une formation d’éducateur sportif à Saint-Martin. A la suite d’un diagnostic territorial, il est apparu qu’il y avait un manque d’intervenants au niveau de l’encadrement sportif, aussi une seconde formation a été mise en place de 2015 à 2016. Une autre session pourrait voir le jour en 2018.

Morgan Cambournac a suivi la dernière formation et obtenu le brevet professionnel d’éducateur sportif. Tour d’horizon avec l’intéressé sur l’enseignement d’une profession qui offre de réelles perspectives d’emplois.
Tout d’abord il aura fallu passer l’épreuve d’admission qui s’est déroulée sur le plateau de sport de Grand-Case. Test d’endurance, test d’habileté et entretien professionnel sont au menu de l’épreuve d’admission qui a été menée par Philippe Lemaître, responsable du CREPS de Guadeloupe et Cécile Lucidarme, responsable du club Wind Adventures à la Baie Orientale et formatrice pour le CREPS à Saint-Martin.
C’est à Hope Estate, au centre de formation Fore IDN, que les 19 stagiaires sélectionnés ont suivi la formation « qui était costaude et qui n’était pas évidente », selon Morgan Cambournac.

Découvrir et s’initier à différents sports

La partie théorique de l’instruction se déroule le matin, avec au programme des cours de physiologie, de psychologie, sur le comportement du sportif, mais aussi du droit en tant que responsabilité d’éducateur, comment préparer un projet professionnel… Car les candidats doivent, durant leur formation, mettre en place un projet professionnel qui sera présenté en fin de stage.
« Le but est de nous aider à préparer des projets sportifs », précise Morgan Cambournac, « pour ma part, c’était un projet pour un camp écologique, c’est-à-dire avec des structures écologiques en bois. Structures qui sont démontables et qui ne laissent pas de traces sur le littoral ».
L’après-midi est consacrée au sport. Les élèves utilisent différents endroits pour s’entraîner ; le stade Vanterpool à Marigot, à la Baie Orientale pour le kayak, le paddle, le beach tennis, etc, et les sentiers pour les randonnées… Les stagiaires testent différents types de sports afin de s’initier et pouvoir, ensuite, les faire découvrir à leurs futurs élèves.

Savoir s’adapter au public

Afin de mettre en pratique leurs connaissances, un partenariat avait été établi avec la CTOS (Caisse territoriale des œuvres sociales) qui s’occupe du périscolaire. Tous les mardis et les jeudis, de 15h00 à 17h00, les stagiaires allaient, bénévolement, dans les écoles pour développer des activités sportives pour les enfants.
Les futurs éducateurs sportifs préparent de façon théorique la pratique de leurs séances, « ça veut dire qu’en amont, on devait à chaque fois préparer une fiche de séance pour régler les observations, les consignes… En fait ce que l’on attend de notre séance ».
« C’est un métier où il faut savoir s’adapter, par rapport à notre public et aux variables », considère Morgan Cambournac, « parce qu’il peut arriver que des élèves, qui étaient prévus dans notre séance, ne soient pas là, ou qu’il y en ait en plus. Si la difficulté de l’exercice pose problème, dans ces cas-là on a déjà préparé une variante pour s’adapter ».

Tous les stagiaires ont trouvé du travail

En fin de formation, les élèves ne passent qu’un seul examen oral pour présenter leur projet professionnel, car tout au long du stage, ils ont des examens en continue. Sur les 19 inscrits, 18 ont été admis, l’un des stagiaires n’a pu poursuivre, car il n’a pu gérer, au quotidien, son temps de formation et son travail professionnel.
Tous les stagiaires admis ont trouvé du travail ou se sont installés à leur compte dans le coaching, la randonnée pédestre ou au sein d’associations comme Morgan Cambournac qui travaille pour l’association Beach Tennis SXM. Employé sous contrat « Emploi Avenir », son salaire est payé par la Collectivité à hauteur de 75 %, et le reste est versé par le biais des cotisations du club.

 

A l’heure où nous mettons sous presse, Morgan nous apprend le décès de son grand père survenu dimanche soir, Jean-François Cambournac, dit Paco, bien connu et apprécié de tous sur l’île.
A travers nos colonnes, Morgan souhaite rendre hommage à l’homme, un grand-père amoureux du sport qui l’a soutenu ainsi que toute sa famille, dans ses choix de vie et son orientation professionnelle.

Le 97150 exprime ses plus sincères condoléances à Morgan et à sa famille et souhaite tout le courage nécessaire pour affronter cette douloureuse épreuve.